La Tchéquie et l'entrée en vigueur du protocole de Kyoto

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C'est ce mercredi, le 16 février que le protocole de Kyoto concernant la baisse des émissions de gaz à effet de serre est entré en vigueur. Quelle est la position de la Tchéquie ?

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Le protocole de Kyoto a été conclu en 1997 et, jusqu'à maintenant, ratifié par 141 Etats. L'un des plus grands pollueurs de la planète, les Etats-Unis, ne l'ont, pourtant, toujours pas signé. Pour eux, ce protocole serait discriminatoire et serait désavantageux du point de vue économique. L'objectif du protocole de Kyoto, rappelons-le, est de baisser le taux des émissions de gaz à effet de serre (gaz carbonique surtout), dans l'atmosphère, de 5,2 % au minimum, en dessous du taux de 1990. La Tchéquie a ratifié le protocole de Kyoto, mais fait partie des plus grands pollueurs, comme nous l'explique Klara Sutlovicova du Centre des Transports et de l'Energétique :

« Actuellement, chaque Tchèque est responsable de l'émission dans l'atmosphère de douze tonnes de gaz carbonique par an, alors que la moyenne européenne est d'environ huit tonnes. A titre de comparaison avec les pays en développement : chaque habitant de l'Inde est responsable de l'émission d'une seule tonne de gaz carbonique dans l'atmosphère ».

Les écologistes pensent que le protocole de Kyoto pourrait donner une impulsion à la modernisation de l'économie. Que faut-il faire pour cela ? De nouveau Klara Sutlovicova :

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« Le Parlement tchèque est en train d'examiner un projet de loi sur le soutien de l'utilisation des sources d'énergie renouvelables. L'une des tâches principales est de prendre des mesures conduisant à l'exploitation de ces sources pures d'énergie. La réalisation de la réforme écologique, ce qui est une autre tâche importante, impliquerait que les producteurs de gaz à effet de serre devraient payer pour cette pollution de l'atmosphère ».

Pour Jan Pretel, climatologue de l'Institut hydrométéorologique tchèque, la situation ne peut être résolue, individuellement, par aucun pays ou continent :

« La baisse des émissions des gaz à effet de serre est une affaire globale. La question est de savoir si, après l'entrée en vigueur du protocole de Kyoto, la situation s'améliorera. Personnellement, je pense que l'application du protocole, sans la participation du plus grand pollueur, les Etats-Unis, qui produisent plus du quart des émissions mondiales, ne revêt qu'une importance symbolique ».

Le ministre de l'Environnement, Libor Ambrozek, est quand même persuadé que le protocole de Kyoto conduira à la modernisation de l'économie et à l'exploitation de sources d'énergie propre, ce dont la Tchéquie a besoin.