L'accident de voiture dont a été victime, jeudi dernier, le chef de la diplomatie tchèque, Cyril Svoboda, a suscité des craintes pour son état de santé, mais aussi pour le sort de la loi sur la TVA. L'absence du ministre lors du vote de la loi met en danger son adoption.
Le chef de la diplomatie et vice-premier ministre Cyril Svoboda a été blessé, dans la nuit de jeudi à vendredi, dans la région de Vyskov. Le chauffeur de la voiture ministérielle roulait à 100 km/heure à un endroit ou la vitesse était réduite à 60 km/h. La voiture a quitté l'autoroute et s'est heurtée à un collecteur d'eau en béton. Cyril Svoboda, qui dormait au moment de l'accident, a été le plus grièvement blessé de toute l'équipage. Sa 6e vertèbre fracturée comprimait la moelle épinière et risquait de paralyser les bras. Pour cette raison, les médecins de l'hôpital de traumatologie de Brno, où il est hospitalisé, ont décidé de l'opérer, samedi. Le ministre est déjà en mesure de supporter le voyage de Brno à Prague, néanmoins, les médecins lui recommandent de rester encore à l'hôpital de Brno qui est équipé d'une unité spinale. Selon le professeur Peter Wendsche, le ministre pourrait, à la fin de la semaine, participer à la session de la Chambre des députés. Cyril Svoboda, visiblement optimiste quant à l'évolution de sa convalescence, espère que le vote pourra être reporté et ne pense pas renoncer à son mandat de député. C'est ce que Vit Kolar, son porte-parole, a indiqué aux journalistes.
La voiture du ministre après l'accident, photo: CTK
La Chambre des députés doit voter, mardi, la loi sur la TVA renvoyée par le président de la République Vaclav Klaus. Déjà fragilisée avec seulement 101 voix, la majorité dont bénéficie la coalition se trouve affaiblie encore d'une voix, un député, Miloslav Vlcek, étant malade. Les 99 voix dont dispose la coalition ne lui suffiront pas pour mettre le président en minorité. Les leaders de la social-démocratie ont appelé l'opposition à soutenir la loi. Les communistes et l'ODS ont cependant refusé.
La non-adoption de la loi sur la TVA aurait des conséquences graves pour l'économie tchèque: vide législatif en matière des lois régissant le commerce extérieur et liées à notre entrée dans l'UE, chaos dans la perception des impôts, sans oublier l'impossibilité de compenser les retraités et familles avec enfants pour la hausse de TVA sur certains services et produits.
Prévoyant le pire, la coalition a préparé un scénario de crise: faire voter uniquement les points de la loi sur la TVA dont l'amendement est exigé par l'UE. Une variante que même l'opposition est prête à soutenir.