L’accord post-Brexit, une « bonne nouvelle » pour Prague

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L’accord trouvé, en fin de semaine dernière, entre l’Union européenne et le Royaume-Uni sur leurs futures relations commerciales dans le cadre du Brexit a été majoritairement bien accueilli en République tchèque.

Andrej Babiš a qualifié cet accord « d’excellente nouvelle » pour tout le monde, tant pour les entreprises que pour les gens plus généralement. Le Premier ministre, qui voit là « un moment historique », près de onze mois après que le Royaume-Uni a quitté l’UE et quelques jours avant sa sortie (le 31 décembre) du marché unique, s’est félicité de voir éviter le choc dévastateur d’un « no deal » pour les économies des deux parties.

« Il convient de souligner que l’accord auquel est parvenu Michel Barnier – le négociateur en chef de l’UE pour le Brexit – doit encore être rapidement étudié et ratifié par tous les pays membres », a-t-il toutefois rappelé. « Je suis convaincu que nous y parviendrons et que les termes de l’accord entreront en vigueur le 1er janvier 2021. Nous concernant, nous ferons notre possible pour qu’il en soit ainsi. »

Le ministre des Affaires étrangères, Tomáš Petříček, a estimé que « l’accord de la veillée de Noël » marquait « la fin d’une période d’incertitude ». « 2 000 pages de lecture et d’analyses nous attendent certes, mais je veux croire que c’est une bonne nouvelle », a indiqué le chef de la diplomatie sur son compte Twitter, tout en regrettant le retrait britannique d’un programme Erasmus dont il a lui-même profité il y a quelques années lorsqu’il était étudiant.

La Fédération de l’industrie et des transports (SPD) a, elle aussi, salué le fait qu’un terrain d’entente ait été trouvé entre Bruxelles et Londres, après que le Royaume-Uni, en juin dernier, a signifié à l’UE son refus de prolonger au-delà de décembre la période de transition du Brexit. Comme pour beaucoup en Europe, cet accord, qui garantit notamment des échanges sans droits de douane ni quotas, mais aussi le respect des conditions de concurrence équitables, constitue cependant à ses yeux « davantage un soulagement qu’un motif de célébration ».

En début d’année, le volume des exportations annuelles de la République tchèque vers la Grande-Bretagne, bon client traditionnel dont Prague a toujours clairement fait savoir qu’elle souhaitait le conserver, s’élevait à plus de 200 milliards de couronnes (7,7 milliards d’euros). Il s’agit principalement de machines et de véhicules, mais aussi par exemple de bière.