Lancement de la campagne européenne
Le gouvernement tchèque a lancé, le 1er mai, la campagne d'information précédent le référendum de juin sur l'entrée du pays dans l'Union européenne. Spots de publicité, affiches et annonces doivent attirer les Tchèques en Europe des Quinze.
Le lancement de la campagne vient précisément un an avant l'entrée prévue du pays dans l'Union européenne. Ce changement historique sera précédé d'un référendum, le premier qui soit organisé dans notre pays. Les 13 et 14 juin prochain, les Tchèques auront à répondre à l'unique question de ce référendum: Etes-vous d'accord avec l'entrée du pays dans l'Union européenne?
Le cabinet a débloqué 200 millions de couronnes pour financer cette campagne. Des spots de publicité sont diffusés à la télévision publique tchèque et à la chaîne privée Nova. Ils sont basés sur les messages de citoyens des Quinze. Une manager finlandaise, un expert en matière des ordinateurs irlandais et un cafetier grec parlent du processus d'adhésion dans leurs pays et se félicitent des avantages incontestables que l'appartenance à l'Union leur a donnés:
"La Finlande a vécu un choc, dans les années quatre-vingt-dix, après l'éclatement du marché soviétique," dit une manager finlandaise, en soulignant que l'Union européenne a alors été quelque chose de très éloigné, mais un débat a été engagé dans la société qui a fini par conclure qu'il est impossible d'influencer les affaires de l'Union européenne sans y être. "Depuis notre entrée, l'économie accuse une croissance, et les firmes finlandaises sont connues de par le monde", conclut-elle. Un pêcheur portugais, une retraité autrichienne et une conductrice de bus espagnole souhaiteront aux Tchèques la bienvenue dans l'Union européenne sur les affiches de publicité.
Dans le cadre de la campagne européenne, tous les ménages tchèques trouveront dans leurs boîtes aux lettres les grandes lignes du traité d'adhésion. Une campagne parallèle à celle du gouvernement est déployée par les partis politiques. Les communistes sont les seuls à recommander aux citoyens de ne pas soutenir l'adhésion. A s'en référer à un récent sondage de l'agence TNS Factum, 70% de la population participeraient au référendum et trois quarts d'entre eux soutiendraient notre entrée dans l'Union européenne.