L’Art déco à l’honneur au Salon des antiquaires de Prague
Le 26e Salon des antiquaires a ouvert ses portes, ce jeudi, à l’Hôtel de la Nouvelle ville de Prague. 59 exposants de toute la République tchèque y présentent ce qu’ils ont trouvé de meilleur sur le marché local des antiquités.
« Nous nous adressons d’abord à nos exposants et les mettons en garde. Nous les exhortons à éviter les faux et à ne pas les exposer ici. Ils s’efforcent donc tous de faire le tri et de ne pas présenter à la foire des objets douteux. Et nous avons encore une garantie en plus. Il y a une commission composée de spécialistes qui examine minutieusement les objets exposés avant le début de la foire. Quand il y a des doutes sur tel ou tel objet, nous demandons à l’antiquaire de le retirer de l’exposition. »
Parmi les premiers visiteurs du Salon il y a eu le directeur de la Galerie nationale, Milan Knížák. Artiste épris de modernité, Milan Knížák ne cache pourtant pas son faible pour les choses anciennes :
«J’ai la mentalité d’un brocanteur, d’un chineur, j’adore collectionner les choses. J’ai un don, une passion pour cela. Ces vieilles choses sont pour moi la mémoire, le passé. Et sans le passé je n’arrive pas à imaginer le présent et l’avenir. Cela veut dire que pour moi c’est un monde qui s’en va et qui existe en même temps, et je m’amuse beaucoup à recevoir les impulsions venant du passé. »
La crise et le régime d’austérité se font sentir également dans les possibilités financières de la Galerie nationale, institution qui abrite la collection d’art la plus importante de République tchèque. Milan Knížák n’est donc pas venu au Salon pour acheter de nouvelles œuvres :
«Malheureusement, en ce moment cela ne peut pas arriver. La Galerie nationale n’a pas d’argent. Notre gouvernement a décidé de faire des économies. L’argent que nous recevons de nos sponsors pour de nouvelles acquisitions est donc très sévèrement réparti. Si je trouvais donc quelque chose de vraiment exceptionnel, je serais obligé de négocier avec le brocanteur pour une éventuelle remise de paiement, mais je ne suis pas optimiste dans ce sens. »
La crise ne décourage pas cependant les amateurs d’antiquités qui ont envahi en grand nombre dès l’heure d’ouverture l’Hôtel de la Nouvelle ville de Prague. Si vous aimez les vieilles choses, vous pouvez faire comme eux jusqu’à dimanche 14 novembre.