Le 120e anniversaire de l’auteur de « La Guerre des salamandres »
Que reste-t-il à dire sur Karel Čapek ? Le 120e anniversaire de la naissance de cet écrivain qui tombait le 9 janvier dernier est l’occasion pour nous de poser cette question et de nous demander laquelle des innombrables facettes de l’œuvre de Karel Čapek il faut sortir de l’ombre et présenter au grand public.
Qui était Karel Čapek ? Si nous disons écrivain, journaliste, dramaturge et traducteur, nous sommes encore loin d’épuiser toutes les activités de cet homme à la curiosité instatiable et qui a toujours été émerveillé par ce miracle appelé la vie. Il n’était donc pas seulement homme de lettres mais aussi éducateur, dessinateur, photographe, voyageur, jardinier, président du PEN club, collectionneur d’enregistrements de musique, etc. Et toutes ces activités se reflétaient dans son œuvre littéraire qui a fini par le rendre célèbre dans son pays et dans le monde.
Né le 9 janvier 1890 dans le village de Malé Svatoňovice en Bohême du nord, dans la famille d’un médecin, il entre dans la littérature en écrivant ses premières œuvres en commun avec son frère Josef promu à une brillante carrière de peintre. Son œuvre littéraire immense est couronnée par une série de romans et de pièces de théâtre qui en font un candidat sérieux au prix Nobel. Pendant pratiquement toute sa vie Karel Čapek est aussi un journaliste qui commente avec perspicacité et humour les problèmes de la vie de tous les jours. Il meurt le 25 décembre 1938 parce que sa santé fragile flanche au moment où son pays qu’il aime ardemment, est abandonné par tous et livré à l’avidité d’Hitler.Parmi les nombreuses manifestations organisées à l’occasion de son 120e anniversaire il y aussi une exposition ambulante préparée par le Musée Karel Čapek qui se trouve dans l’ancienne maison de campagne de l’écrivain près de la ville de Dobříš. Plus de détails avec la directrice du musée, Kristina Váňová:
«Déjà pour le 70e anniversaire de la mort de Karel Čapek nous avons préparé une exposition sur cet écrivain. Par l’intermédiaire du ministère des Affaires étrangères cette exposition fait pratiquement le tour du monde. Elle est présentée non seulement par des établissements diplomatiques et les Centres tchèques mais aussi par des universités et des bibliothèques de grandes villes.»Selon Kristina Váňová, parmi les pays où la personnalité de Karel Čapek éveille beaucoup d’intérêt, il y a l’Allemagne où l’exposition a déjà été présentée à plusieurs endroits depuis 2008:
«Nous nous réjouissons à l’idée que l’exposition va être installée en mai prochain à l’Université Humboldt de Berlin. Grâce à un concours de circonstances ce sera juste cent ans depuis le semestre d’hiver de 1910 où Karel Čapek a étudié dans cette université. Mais l’exposition circule aussi dans plusieurs pays d’Europe de l’Ouest. Cela a commencé par une présentation à Bruxelles, et elle a été chaleureusement accueillie également à la chaire de langues slaves à Gand. Elle sera transférée aussi au Japon.»
Depuis quelques mois on prépare sérieusement aussi le tournage d’un film qui sera basé sur le roman de Karel Čapek «La Guerre des salamandres». Dans ce livre utopique, l’écrivain a déployé son humour corrosif pour décrire avec beaucoup de détails réalistes un monde qui travaille allègrement à sa perte sans se soucier des dangers qui le guettent.