Le Centre d’intervention d’urgence à nouveau ouvert
Après la vive critique qu’a suscitée sa fermeture, en juin dernier, le Centre d’intervention d’urgence de la clinique psychiatrique de Prague Bohnice sera à nouveau ouvert 24 heures sur 24 pour les personnes en situation de crise.
Inauguré peu après 1989 dans le cadre de la clinique psychiatrique de Prague Bohnice, le Centre d’intervention d’urgence a été fermé au milieu de l’année écoulée, sur décision du directeur de la clinique, Ivan David. Le remboursement insuffisant par les caisses d’assurance-maladie était la principale raison de cette décision, dit Ivan David :
« Le centre a été en service pendant plus de 17 ans sans jamais obtenir le statut nécessaire et il a toujours été déficitaire. »
Selon Ivan David, la ligne téléphonique gratuite, les huit lits hospitaliers et les trois médecins spécialisés en psychiatrie et psychologie en service 24 heures sur 24 heures du centre étaient un luxe que la clinique n’arrivait plus à financer. Sa décision de fermer le centre a suscité une avalanche de critiques parmi les psychiatres ainsi que parmi les patients. Ainsi, pour une jeune femme, Radka, la possibilité de consulter jour et nuit les médecins de ce centre lui a permis, dans son cas précis, d’éviter le pire :
« Je ne peux vraiment pas dire comment cela se serait terminé, les médecins n’ont pas sauvé que ma vie, ils ont sauvé toute ma famille, mes deux enfants… »
Des psychiatres pragois ont alors adressé une pétition au ministère de la Santé l’invitant à trouver une solution. Le maire de Prague, Pavel Bém, lui-même psychiatre, a créé un groupe de travail pour se convaincre de l’efficacité de ce centre. Et le résultat a été convainquant : en 2006, 5 500 personnes ont contacté le centre par téléphone, 3600 sont venues consulter personnellement les médecins et 200 personnes ont été hospitalisées. Conclusion? Les autres établissements de ce genre qui existent à Prague ne peuvent pas remplacer le Centre d’intervention d’urgence de Bohnice au niveau des soins et du nombre de lits.
Et c’est ainsi qu’un accord a vu le jour : en février, le centre sera rouvert et, pendant 24 heures sur 24, il sera à la disposition des personnes en situation de crise. Et cette fois, c’est le ministère de la Santé et la marie de Prague qui engagent leur responsabilité. On écoute le maire Pavel Bém :
« Le centre a toujours représenté la première pierre dans le système des soins sociaux sur le territoire de la capitale Prague… »
La contribution de la marie s’élève à 1,5 millions de couronnes, deux autres millions seront versés par le ministère de la Santé.