Le chef de la diplomatie tchèque et l'affaire Temelin
Le chef de la diplomatie tchèque, Jan Kavan, présente, dans le quotidien Lidove noviny, son angle de vue sur l'accord entre la Tchéquie et l'Autriche en ce qui concerne la centrale nucléaire de Temelin. Alain Slivinsky vous en propose les grandes lignes.
L'article s'intitule « Ils ne nous ont pas mis les pieds au mur ». Le ministre des Affaires étrangères a décidé de s'exprimer sur la question en raison du fait que certains milieux politiques de l'opposition, tout comme certains médias, présentent l'accord tchéco-autrichien sur la centrale de Temelin de diverses manières. Jan Kavan, présent lors de la rencontre entre le Premier ministre tchèque, Milos Zeman, et le chancelier autrichien, Wolfgang Schüssel, affirme que la partie autrichienne n'est pas venue avec de nouveaux projets. La rencontre avait été préparée depuis le mois d'octobre et la partie tchèque n'a aucunement été obligée de changer d'opinion, comme l'insinuent certains politiciens. Les négociations ont eu lieu avec une main tendue par la partie tchèque : elle respectera les revendications concernant le contrôle de la sécurité et l'influence de la centrale nucléaire sur l'environnement, à condition que la partie autrichienne se distance du blocage des frontières et adopte une position positive envers le processus d'intégration de la Tchéquie à l'Union européenne. Le ministre des Affaires étrangères tchèques indique, dans l'article mentionné, qu'il était persuadé que la partie autrichienne serait d'accord sur la base de ses entretiens avec son homologue M. Molter. Ce fut le cas. Le commissaire européen, Günther Verheugen, présent à la rencontre, a mis en garde contre d'éventuels nouveaux blocages des frontières, illégaux selon l'Union qui se verrait dans l'obligeance d'intervenir. Il a apprécié aussi le fait que la Tchéquie soit capable de résoudre les problèmes selon les habitudes de la famille des nations démocratiques. Concernant le coût des opérations de contrôle, Jan Kavan indique que la moitié sera prise en charge par l'Autriche, l'Union européenne devrait aussi contribuer financièrement et la Tchéquie ne paiera donc pas les sommes avancées par certains médias. Pas de pertes, non plus, dans la production de l'électricité puisque les tests continueront pendant toute l'année 2001. Le ministre des Affaires étrangères, Jan Kavan, conclut : les accords de Melk répondent aux intérêts de la Tchéquie et de l'Union européenne - avoir une atmosphère de stabilité, de coopération et de relations de bon voisinage dans cette région.