Le chimiste Antonin Holy « Tête tchèque » de l'année pour sa contribution à un antiviral pour le traitement du sida

Antonin Holy

Le chimiste Antonin Holy s'est vu remettre, lundi, par le gouvernement, le prix « Ceska Hlava » - « La tête tchèque », sorte de prix Nobel tchèque. Antonin Holy, qui compte parmi les chercheurs tchèques les plus connus aujourd'hui, a été récompensé pour sa participation au développement de médicaments destinés au traitement des personnes atteintes du sida.

Antonin Holy
Le prix national « La tête tchèque » est la plus haute distinction scientifique en République tchèque. Il est lié à un projet du même nom lancé en 2002 pour soutenir les connaissances scientifiques et techniques. Le gouvernement décerne « La tête tchèque » chaque année depuis 2005 à des chercheurs pour les résultats qu'ils ont obtenus tout au long de leur carrière. L'année dernière, c'est ainsi le mathématicien Jaroslav Kurzweil qui avait été mis à l'honneur pour sa contribution au développement de la théorie des équations intégrales et différentielles, succédant ainsi à Armin Delong, fondateur de la microscopie électronique tchèque.

Cette fois, c'est donc Antonin Holy et son travail qui ont fait l'unanimité. Le professeur de l'Institut de chimie et biochimie organique de l'Académie des sciences a notamment contribué à la naissance d'un antiviral appelé Viread utilisé pour traiter les personnes atteintes du sida. Un médicament qui est le fruit d'une collaboration tchéco-belge longue de plus de trente ans déjà évoquée dans nos émissions. En mars dernier, en effet, Erik De Clercq, professeur en sciences biologiques et médicales à l'Université catholique de Louvain, avait été fait doctor honoris causa de l'Université Charles de Prague, un titre dont la remise mettait en valeur justement cette fructueuse collaboration. A l'issue de la cérémonie, Erik De Clerq nous en avait alors dit un peu plus sur son ami Antonin Holy :