Le congrès de l’ODS : appel à l’unité du parti et confirmation de la candidature de Vaclav Klaus

Vaclav Klaus, photo: CTK

Le soutien à la candidature de Vaclav Klaus à l’élection présidentielle, l’évaluation positive du travail du cabinet de coalition, et une critique du Parti civique démocrate pour son manque de cohésion : Tels sont les principaux points à retenir du congrès annuel que la principale formation gouvernementale, l’ODS, a tenu samedi à Prague.

Vaclav Klaus,  photo: CTK
Le chef du parti et du gouvernement Mirek Topolanek a tout d’abord montré aux délégués les signatures de tous les 122 députés et sénateurs de l’ODS qui soutiennent la candidature de l’actuel chef de l’Etat et président d’honneur de l’ODS, Vaclav Klaus, à l’élection présidentielle, en février prochain. Se déclarant à 90% satisfait du travail du cabinet de coalition qui a su imposer au parlement les lois essentielles, le Premier ministre a adressé des critiques à l’intérieur de son propre parti : aux maires et aux membres de l’ODS dans les régions, à ceux qui ne respectent pas les accords convenus, dont le député rebelle Vlastimil Tlusty, critique de la réforme des finances publiques. Le chef du cabinet s’est aussi plaint de l’héritage des gouvernements sociaux-démocrates précédents à cause desquels le pays serait faible, malade et le crime organisé influent dans l’appareil de l’Etat.

David Cameron et Mirek Topolanek,  photo: CTK
Une critique a aussi retenti à l’adresse de Mirek Topolanek lors des débats: Le vice-président du parti et président du conseil régional de la Bohême centrale Petr Bendl l’a invité à une meilleure communication avec les médias et à une meilleure présentation du travail de l’ODS devant l’opinion. La vice-présidente de la Chambre des députés Miroslava Nemcova a invité l’ODS à ouvrir un débat avec les deux partenaires de coalition, les Verts et les chrétiens-démocrates, sur leur soutien à la candidature de Vaclav Klaus. Ce projet figure dans la résolution du parti, mais son chef a refusé de faire pression sur les partenaires, sous forme par ex. d’une annexe à l’accord de coalition.

Le nouveau traité européen simplifié a aussi été évoqué lors des débats. Mirek Topolanek a avoué qu’il n’était pas possible de ne pas voter le traité et d’accomplir la résolution du congrès précédent interdisant de déléguer des compétences de la République tchèque à l’Union européenne, mais en même temps, il a menacé de démissionner au cas où le congrès actuel adopterait une résolution qui refuserait le traité simplifié. Le principal invité étranger du congrès, David Cameron, chef du parti conservateur britannique, a signalé les positions proches des deux partis à l’égard des « bureaucrates de Bruxelles ».

Mirek Topolanek,  photo: CTK
En conclusion des travaux, Mirek Topolanek s’est déclaré satisfait de ce 18e congrès :

« Ceux qui s’attendaient à une sensation doivent être déçus. Le congrès a démontré que les avis sont de temps en temps différents et que la discussion est parfois âpre, mais le parti est suffisamment mûr et la résolution finale l’a démontré, en soulignant quels projets ont la priorité. Il a montré ce que nous voulons, où nous nous dirigeons et que nous savons le faire valoir. »

Selon les politologues, dont Tomas Lebeda de l’Institut de sociologie, le congrès de l’ODS s’est beaucoup trop concentré sur ses problèmes internes en laissant de côté les questions de programme. S’agissant de l’attitude envers l’UE, il estime que l’ODS se referme dans un schéma idéologique ce qui lui peut faire perdre les sympathies des électeurs.