Ouverture du congrès de l’ODS sur fond de querelles internes
On commence par l’information politique du jour. C’est sur fond de tensions internes exacerbées que s’ouvre ce vendredi, en fin d’après-midi, le congrès du parti civique démocrate ODS. Enjeux et explications.
« Les députés et sénateurs de Prague se sont engagés à voter contre la ratification du Traité de Lisbonne et à proposer une motion pour que le sujet soit débattu pendant le congrès. »
Mais pour Mirek Topolánek, ce n’est pas l’objectif du congrès :
« Je ne pense pas que le congrès doive donner des consignes de vote aux sénateurs et aux députés. Ça n’a aucun sens. »Pour l’heure, Pavel Bém est essentiellement soutenu par sa ville. Et depuis quelques jours, celui-ci a radicalisé son discours d’opposition en critiquant Topolanek non plus seulement en tant que président du parti, mais aussi pour sa politique gouvernementale. Il a même évoqué l’idée d’un gouvernement de l’ODS minoritaire en coalition avec les sociaux-démocrates. Le chef du ČSSD, Jiří Paroubek y a réagi ce vendredi positivement, avec pour condition néanmoins des élections anticipées dès après la fin de la présidence de l’UE.
C’est donc un parti de l’ODS en petite forme qui se retrouve ce week-end, notamment après les régionales d’octobre dernier qui ont été une claque électorale pour le gouvernement de coalition.
Outre le Traité de Lisbonne et l’élection d’une nouvelle direction, ce sont aussi les grandes orientations du parti pour l’avenir qui doivent être déterminées pendant ce congrès. Des orientations qui, rappelons-le, ne sont plus tout à fait au goût du chef de l’Etat Václav Klaus qui a exprimé récemment des vélléités de créer un parti eurosceptique. Celui-ci, après avoir laissé planer le doute sur sa présence au congrès, a finalement confirmé sa venue et devrait donc intervenir samedi. Tout cela augure donc d’une ambiance houleuse et d’un week-end riche en petites phrases et en bisbilles.