Le cosmonaute tchécoslovaque Vladimir Remek, sa vie, Columbia et l'avenir de la recherche spatiale
L'actualité de la presse quotidiennne tchèque est toujours dominée par l'explosion, samedi dernier, de la navette spatiale américaine Columbia. Dans une tribune du journal Lidové noviny, Vladimir Remek, l'unique cosmonaute tchécoslovaque de l'histoire à avoir participé à une mission dans l'espace, affirme que « les astronautes de la navette Columbia ne sont pas morts pour rien ». Portrait et réflexions d'un homme qui a marqué l'histoire de la défunte Tchécoslovaquie.
forces aériennes tchécoslovaques. Après avoir étudié à l'Académie de l'armée de l'air Youri Gargarine, à Moscou, il commence à se préparer, en 1976, toujours dans la capitale soviétique, à son premier vol cosmique dans le Centre de préparation des cosmonautes. C'est en tant que capitaine qu'il est nommée cosmonaute-expérimentateur de l'équipage du vaisseau cosmique Soyouz-28, 1er équipage international, dont la mission s'inscrit dans le cadre du programme Intercosmos. La mission durera près de 8 jours. A son retour, il est décoré au Château de Prague. En 1995, il quitte l'armée pour aller s'installer à Moscou.
« L'équipage soviético-tchécoslovaque Alexeï Goubarev et Vladimir Remek à bord du vaisseau cosmique soviétique Soyouz-28 ». Tel est le titre qui, le 3 mars 1978, barrait la « une » du Rudé Pravo, le journal organe officiel du Parti communiste tchécoslovaque de l'époque. Près de 25 ans plus tard, Vladimir Remek reste l'unique cosmonaute tchécoslovaque de l'histoire à avoir participé à la grande aventure spatiale. Lorsque la fusée Soyouz-U est lancée depuis le cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, l'expérimentateur Vladimir Remek est aussi le 1er spationaute non russe et non américain. Né d'une mère tchèque et d'un père slovaque, en 1948, à Ceské Budejovice, en Bohême du sud, Remek a notamment été général des Malgré cet exil, Valdimir Remek reste une personnalité respectée auprès de l'opinion publique tchèque, dont les opinions sont toujours écoutées avec attention. Comme lorsque, ce mardi, il s'exprime dans les colonnes du quotidien Lidové noviny. Là, Remek, non seulement ne doute pas du fait que « les astronautes de la navette Columbia ne sont pas morts pour rien », mais, continue-t-il, « la recherche spatiale a permis beaucoup de découvertes, dont nous nous sommes servis dans la pratique. C'est pourquoi il n'est pas permis de douter du sens de la poursuite des vols spatiaux habités ». Il conclut en affirmant aussi que « l'étude de l'espace et des autres planètes est un besoin, dont l'humanité ne peut pas se passer. Car au nombre de 6 milliards aujourd'hui, les hommes ne pourront pas rester éternellement sur Terre ».