Le gouvernement a adopté la réforme de l'imposition

Le Premier ministre, Vladimir Spidla, photo: CTK

Le gouvernement tchèque vient d'adopter un projet d'importants changements dans sa politique des impôts.

Le Premier ministre,  Vladimir Spidla,  photo: CTK
Comme l'avait promis le cabinet du Premier ministre, Vladimir Spidla, les frais des inondations catastrophiques de la mi-août, en Bohême, seront payés par tous les citoyens. Pas d'impôt inondation, certes, mais une réforme radicale de l'imposition. En l'examinant de plus près, on découvre que les plus touchés seront les fonctionnaires, les fumeurs et les personnes aisées. Le gouvernement, en réunion dimanche, tard dans la soirée a adopté un projet qui devrait rapporter dans les 10 milliards de couronnes tchèques de plus au Trésor public (trente couronnes l'euro). Quels sont les principaux points de ce projet ? Tout d'abord une modification de la TVA qui touchera tout le monde. La TVA est de 22 %, en Tchéquie, sauf pour certains produits, denrées alimentaires, par exemple, médicaments, services divers qui ne sont imposés qu'à 5 %. Le projet gouvernemental veut augmenter cette TVA préférentielle à 7 %. D'un autre côté, la TVA, disons normale, devrait passer à 21 %. L'impôt à la consommation représente un autre chapitre de l'imposition. Le gouvernement a décidé de faire payer les fumeurs et les buveurs en augmentant le taux d'imposition à la consommation sur les cigarettes et les spiritueux, et les fonctionnaires en ne leur accordant pas la hausse prévue de leurs salaires. Une autre catégorie de citoyens sera touchée par la réforme : ceux qui bénéficient de salaires relativement élevés, un peu plus de 3000 euros par mois. Ils payeront, si le projet est adopté, 35 % d'impôt sur le revenu, cela à compter du 1er janvier 2003. Les personnes morales, elles, peuvent se réjouir d'une baisse des impôts : 28 % au lieu des 31 % actuels. Alors que les changements concernant les impôts directs sont répartis sur les années à venir, l'impôt à la consommation augmentera à partir du 1er décembre 2002 ! Ce projet de réforme de l'imposition est fortement critiqué par l'opposition. Elle accuse le gouvernement d'utiliser le prétexte des inondations pour réformer le système comme bon lui semble. Attendons, le 12 septembre, journée ou la Chambre des députés devra dire oui ou non à ce projet. Les partis de la coalition gouvernementale y disposent d'une très juste majorité. Après, la balle sera dans le camp du Sénat.