L'imposition des revenus millionnaires en vigueur dès le 1er janvier 2003

L'imposition des personnes physiques touchant des salaires au-dessus d'un million entrera en vigueur en République tchèque, dès le 1er janvier 2003, mais elle ne sera pas aussi élevée que le chef du gouvernement le proposait.

Sous le coup des inondations, le gouvernement a procédé à une réforme fiscale radicale. Les chefs des partis de la coalition se sont mis d'accord sur cette réforme, mardi soir. La plus discutée a été l'idée avancée par le Premier ministre, Vladimir Spidla, sur l'imposition des revenus dits millionnaires. Dès le début, son projet se heurtait à une opposition résolue de l'Union de la liberté. Un compromis a été trouvé, après plusieurs heures de débat. L'imposition des personnes physiques dont les revenus annuels dépassent 1 117 800 couronnes sera élevée de 32%, actuellement, à 35%. Le projet initial de Vladimir Spidla sur une augmentation à 37% n'est pas passé. La mesure entrera en vigueur le 1er janvier 2003, pour une période de 3 ans. Le gouvernement a approuvé d'autres modifications de tout un paquet fiscal qui ont été soutenues par tous les partis de coalition, puisqu'elles figurent dans la déclaration programme. Ainsi, dès le 1er janvier 2003, il faut s'attendre à une augmentation de l'impôt à la consommation sur le tabac et les spiritueux. Dès cette même date, la TVA connaîtra des changements. La TVA la plus basse qui est de 5% augmentera à 7%, ce qui renchérira le prix des denrées alimentaires et autres produits de base. La mesure apportera à la caisse nationale 6 milliards de couronnes, annuellement. Quant à l'impôt à la consommation sur l'essence et le gazoil, il n'augmentera qu'en 2004. Une concession, de la part de la social-démocratie, est l'adoption de l'imposition commune des époux, à partir de 2004, et une baisse de l'imposition des personnes morales, de 31% à 28%. Le compromis trouvé a une chance réelle d'être adoptée à la Chambre des députés. Le projet d'imposition des salaires millionnaires a pourtant suscité des réactions controversées. Certains rappellent les propres paroles de Vladimir Spidla, prononcées au lendemain des inondations catastrophiques, et assurant que les dépenses pour couvrir les dégâts causés par la catastrophe seront répartis de manière juste entre tous les citoyens.