Le ministère tchèque de l'Environnement part en guerre contre le réchauffement de la planète
Le vice-premier ministre et ministre tchèque de l'Environnement, Martin Bursik, a présenté à la presse le plan des activités de son ministère pour la prochaine période, un plan ambitieux pour la réalisation duquel il lui faudra encore chercher un soutien dans le cabinet en place et auprès des simples habitants de la Tchéquie.
« L'intérêt de la population va grandissant. C'est très important pour nous car, lors de la réalisation de notre politique, nous chercherons un soutien non seulement chez les membres du gouvernement mais aussi dans les larges couches de la population. (...) Nous voulons faire beaucoup mieux comprendre aux gens la nécessité de protéger l'environnement, pour atteindre dans ce domaine le niveau des pays les plus développés de l'Union européenne. »
Selon le ministre, la République tchèque a maintenant une occasion unique de tirer leçon des succès, mais aussi des erreurs des autres pays de l'Union. Le ministère se propose donc de prendre un ensemble de mesures pour réduire la production de gaz à effet de serre qui est responsable du réchauffement de la planète. Il envisage d'introduire des subventions pour un meilleur isolement des bâtiments, la modernisation des fenêtres et des chaudières. Il propose aussi de diminuer les impôts sur les combustibles écologiques, notamment le bois et la biomasse. Lors de la reconstruction des centrales thermiques, le ministère cherchera à favoriser les technologies les plus efficaces et les moins nocives à l'environnement. Il soutiendra également les sources d'énergie renouvelables en élaborant des projets qui serviront d'exemple aux investisseurs.« C'est la réforme fiscale écologique qui est notre thème le plus en vue. Dans sa première étape, à partir de 2007, on introduira le taux minimum d'imposition de l'électricité, du charbon et du gaz naturel, comme on nous le demande. Simultanément, nous procéderons aux préparatifs pour la deuxième étape qui est beaucoup plus intéressante, et qui caractérise la voie que nous avons choisie, et c'est l'introduction de la taxe sur le gaz carbonique (CO2). »
Une attention spéciale sera prêtée par le ministère aussi à l'assainissement des forêts et du paysage, auxquels on devrait rendre leur capacité d'absorption et de rétention des eaux si nécessaire pour prévenir, d'une part, les inondations et, d'autres part, les grandes sécheresses. Le ministre a réagi également au récent rapport des climatologues du monde qui prévoit le réchauffement de notre planète avec des conséquences dramatiques.« Nous percevons ce rapport et les données alarmantes qu'on y trouve, comme un argument important et un grand soutien pour notre politique environnementale. Effectivement, toutes les mesures que nous envisageons de réaliser, secteur par secteur, sont motivées par l'effort d'assumer notre part des responsabilités du changement climatique global. »
Ceux qui désirent apprendre plus de détails sur les différentes activités du ministère ont été invités par Martin Bursik à participer à d'autres conférences de presse qui seront organisées dans le proche avenir.