Le nombre de toxicomanes en République tchèque augmente
Près de 100 000 toxicomanes existent en République tchèque, pays comptant près de dix millions d'habitants. Alena Gebertova pour plus de précisions sur l'information fournie par Vladimir Polanecky, coordinateur national de l'épidémiologie de drogue.
La politique répressive a échoué, l'heure sera dorénavant à la prévention. C'est dans cet esprit que vont les réactions aux récentes données révélant que le nombre de toxicomanes en République tchèque a doublé par rapport à 1995. La catégorie d'âge la plus touchée est celle des 15 à 19 ans, les principaux consommateurs de drogues se recrutent donc parmi les apprentis et les étudiants du cycle secondaire. La pervitine, une spécialité tchèque, est le premier stupéfiant des toxicomanes tchèques à l'échelle nationale, suivi de la « fameuse » extasy et de la marihuana. Prague, quant à elle, privilégie l'héroïne. Deux tiers des 100 000 dépendants assimilent les drogues sous forme intraveineuse. Or presque chacun d'entre eux a déjà attrapé une hépatite...
La drogue en République tchèque, et c'est nouveau, ne s'impose plus uniquement dans les grandes villes. A l'heure actuelle, elle est disponible même dans de petites villes ou, parfois, à la campagne, sa présence dans des discothèques y étant de rigueur. Trouver un remède à l'actuelle situation est un défi lourd. Rappelons que le gouvernement de la République tchèque avait adopté la Stratégie nationale de la politique anti-drogue pour les années 2001 à 2004. Pour beaucoup de spécialistes en la matière, nous l'avons dit, la répression devrait être accompagnée sinon remplacée par une politique misant sur la prévention. Cela dit, un consensus au sein de la société est établi sur la nécessité de sanctions lourdes pour les trafiquants de drogue.