Le nouveau Conseil de la Télévision tchèque
La Chambre des députés tchèques a élu, vendredi, le nouveau Conseil de la Télévision. Donne-t-il satisfaction à toutes les parties intéressées ? Une question à laquelle répond, brièvement, Alain Slivinsky.
Le plus gros critique, la Ligue civique, regroupant surtout les personnes qui ont lancé l'initiative « La Télévision tchèque, affaire publique », semble satisfait : la grande majorité des personnes, qui sont membres du Conseil de la Télévision, est une garantie que les manipulations politiques n'auront plus lieu. Et le plus intéressé, dans l'affaire, le directeur intérimaire de la Télévision tchèque ? Jiri Balvin, qui dirige cette institution d'intérêt public, depuis le 9 février, se déclare satisfait d'avoir, enfin, un partenaire avec lequel il peut communiquer. Selon lui, la composition du Conseil de la Télévision est équilibrée. On y trouve plus de personnalités connues que dans l'ancien conseil révoqué par les députés, le 12 janvier : Par exemple, Milan Knizak, directeur de la Galerie nationale, Erazim Kohak, philosophe, Svatopluk Karasek, pasteur protestant, ou même l'ancienne athlète, Helena Fibingerova. Un conseil, un peu à toutes les sauces... Mais c'est ce que visait l'amendement à la loi sur la Radio et la Télévision, adopté par le Parlement. Même le Sénat, qui a été exclu du choix des membres de ce conseil, s'avoue satisfait de sa composition. Du côté des syndicats, à la Télévision tchèque, on est plus prudent : Karel Dub, vice-président, déclare qu'on verra avec le temps. Il espère, pourtant, qu'aucun des quinze membres du nouveau conseil ne se laissera influencé ou commandé. Le Conseil se propose d'élire le nouveau directeur général de la Télévision tchèque, d'ici à la fin de l'année. Le directeur actuel, par intérim, Jiri Balvin, présentera aussi sa candidature. Selon les observateurs, il aurait des chances de remporter le concours.