Le Parlement européen et le dossier de la République tchèque
Plusieurs députés européens ont appelé, mercredi, les dix pays qui s'apprêtent à rejoindre l'Union le 1er mai prochain à redoubler leurs efforts dans certains domaines. En ce qui concerne la République tchèque, les critiques formulées ne sont pas nouvelles.
En ce qui concerne particulièrement la République tchèque, aucun nouveau problème n'a été évoqué, et de nombreux progrès ont même été constatés. L'une des principales remarques formulées concerne la circulation des produits alimentaires et sa conformité avec les normes européennes d'hygiène. Les contrôles récemment effectués ont révélé des carences dans ce domaine. Le commissaire européen à l'Elargissement, Günter Verheugen, a insisté sur la question de la sécurité alimentaire dans l'Union élargie.
Il a indiqué que la Commission européenne n'accepterait aucun compromis et qu'elle aurait recours, s'il le fallait, à des clauses de sauvegarde pour protéger le marché intérieur de produits ne correspondant pas aux normes requises. D'ici la fin du mois de mars, Prague doit remettre une nouvelle liste d'entreprises qui pourront vendre leurs produits sur le marché unique de l'UE. Le retard pris dans la création d'une agence agricole de paiement, qui servira d'intermédiaire entre les agriculteurs et les institutions européennes, fait également l'objet d'une certaine inquiétude à Bruxelles, ainsi que le manque de progrès quant aux systèmes d'équivalence et de reconnaissance des diplômes et qualifications professionnelles dans le secteur de la santé. Le problème de la prostitution infantile à la frontière germano-tchèque a été soulevé par le député allemand Jürgen Schröder (CDU), et un texte sera soumis ce jeudi aux votes des députés. Les décrets Benes ont une nouvelle fois fait l'objet de débats à Strasbourg, ainsi que la centrale nucléaire de Temelin. Deux dossiers qui posent toujours des problèmes dans les relations entre Prague et ses deux voisins germanophones.