Le Parti civique démocrate s'apprête à gagner les législatives de 2002

Vaclav Klaus, chef du parti

Dans sa conférence d'idées réunie le week-end écoulé, à la veille du 10e anniversaire de sa fondation, le Parti civique démocrate (ODS) a formulé les principaux points de sa stratégie électorale pour 2002. Jaroslava Gissubelova résume.

La victoire électorale en 2002 - tel est l'unique but visé par le Parti civique démocrate. Les déclarations à ce propos de Vaclav Klaus, chef du parti et président de la Chambre des députés, ont été plus qu'univoques: Nous n'avons aucun autre but que d'occuper l'Académie Straka - siège du gouvernement. Nous sommes prêts à gagner ces élections, quel que soit le système électoral. Pour le parti de Vaclav Klaus, les législatives de 2002 revêtent une signification fatidique puisque, à son avis, elles détermineront les orientations du pays pour les dix prochaines années. La stratégie électorale de l'ODS est conçue de manière à présenter ce parti comme l'unique défenseur des intérêts tchèques dans le processus de négociations avec l'Union européenne. En soulignant que son parti est pour l'entrée du pays dans l'Union, Vaclav Klaus a en même temps refusé de flagorner Bruxelles, même au prix de se retrouver dans un isolement. Le manifeste de l'euroréalisme tchèque présenté à la conférence par le ministre fantôme des Affaires étrangères, Jan Zahradil, admet pour la première fois l'alternative où la Tchéquie resterait en dehors des structures communautaires. Dans ce cas, elle devrait coopérer avec les Etats-Unis et les Etats de la zone européenne de libre échange - la Suisse, la Norvège, l'Islande et le Liechtenstein. A part la politique de défense des intérêts tchèques, les démocrates civiques veulent attirer l'électeur par leur projet de révolution fiscale consistant dans le lancement d'un impôt unique. Le parti fait appel aussi pour une réforme des institutions et du pouvoir d'Etat, prévoyant, entre autres la disparition du Sénat. A propos du contrat d'opposition conclue avec la social-démocratie après une perte de l'ODS aux législatives de 1998, des compliments, mais aussi des critiques ont retenti à la conférence. En désignant la social-démocratie comme le principal adversaire, Vaclav Klaus a cependant souligné que l'ODS ne va plus jamais définir à l'avance avec qui il sera prêt à composer le prochain gouvernement.