Le Premier ministre tchèque termine son voyage en Chine

Le Premier ministre tchèque Jiri Paroubek en Chine, photo: CTK
0:00
/
0:00

A la fin de son voyage en Asie, marqué lors de sa visite officielle au Japon par sa rencontre avec l'empereur Akihito, et réhaussé, en Chine, par une réunion assez longue avec le chef du gouvernement, Wen Jiabao, le Premier ministre tchèque, Jiri Paroubek, a fait une offre à la deuxième puissance mondiale : la Tchéquie pourrait devenir la base de l'expansion des sociétés chinoises dans l'Union européenne.

Le Premier ministre tchèque Jiri Paroubek en Chine,  photo: CTK
Le chef du gouvernement tchèque a laissé entendre, à Pékin, que la Chine pourrait suivre l'exemple des sociétés japonaises : 160 d'entre elles ont leurs succursales en Tchéquie, où elles ont réalisé des investissements de l'ordre de 2 milliards d'euros, et qui exportent la majorité de leur production dans les pays de l'Union européenne. Avantage ? Elles ne paient pas de droits de douane et sont donc plus compétitives sur le marché européen. Dans le cas de projets d'investissements chinois en Tchéquie, le gouvernement soutiendrait pleinement leur réalisation. Le Premier ministre chinois a déclaré qu'une telle idée était fort intéressante et qu'il lui consacrerait la plus grande attention... Les Chinois ont, d'ailleurs, déjà commencé à investir en Tchéquie : projet de rachat des chantiers navals de Decin, la Sichuan Changhong Electric compte construire une grande usine pour la production de téléviseurs. D'un autre côté, les experts en économie qui accompagnaient le Premier ministre sont quelque peu méfiants à l'égard des investissement chinois : il arrive souvent que les Chinois achètent une société à l'étranger pour la liquider dans les années suivantes, mais en emportant la technologie. Avec cette dernière, il fabrique les même produits en Chine, mais à meilleur marché.

Jiri Paroubek avec le Premier ministre chinois Wen Jiabao,  photo: CTK
Les Droits de l'homme ont aussi été évoqués, en relation avec l'embargo de l'Union européenne sur les exportations d'armes vers la Chine. Le Premier ministre tchèque aurait déclaré à son homologue chinois que l'Union européenne n'abolira pas cet embargo tant que la Chine ne présentera pas une amélioration dans le respect des Droits de l'homme. Les observateurs dénotent une certaine prudence sur ce point de la part du chef du gouvernement tchèque. En effet, les Chinois ne cachent pas que le soutien étranger aux dissidents, l'évocation de la violation des Droits de l'homme au Tibet et la question de Taïwan pourrait entraver les investissements de pays étrangers, donc aussi de la Tchéquie en Chine. Le Premier ministre chinois est déjà venu en Tchéquie, il y a 18 ans. Wen Jiabao devrait y revenir, cette fois-ci en visite officielle et en tant que chef du gouvernement, dans un proche avenir.