Le président de la Commission européenne, Romano Prodi, à Prague

Romano Prodi

Le président de la Commission européenne, Romano Prodi, et le commissaire pour l'élargissement, Günter Verheugen, sont arrivés jeudi pour une visite de deux jours en République tchèque. Le thème des entretiens a été clair: pour quand, l'entrée de la République tchèque dans l'Union européenne? Jaroslava Gissubelova fait le point.

Romano Prodi
Le chef de la Commission européenne, Romano Prodi, pense que la Tchéquie deviendra membre de l'Union européenne en 2004. A ses dires, l'Union a devant elle deux tâches - le lancement de la monnaie unique, et la tâche qui est historique - son élargissement. L'intégration est une tendance globale et l'Union doit en donner l'exemple, a indiqué Prodi, en réaffirmant sa déclaration antérieure que la Tchéquie devrait entrer dans l'Union en 2004. Or, une interdiction de travailler dans les pays des Quinze attendrait les Tchèques après l'entrée du pays dans l'Union. Deux de ses membres, l'Autriche et l'Allemagne, sont venus avec la demande d'une période transitoire de 7 ans pour les nouveaux pays en ce qui concerne la libre circulation de la main-d'oeuvre. Pour l'instant, rien n'a été décidé. Après sa rencontre avec Romano Prodi, le chef du cabinet tchèque, Milos Zeman, a laissé entendre qu'une période transitoire serait probablement acceptée, reste à savoir pour combien de temps.

Lors de sa visite à Prague, Romano Prodi a eu des rencontres avec le chef de la diplomatie, Jan Kavan, les chefs des deux chambres du Parlement, Vaclav Klaus et Petr Pithart, et le président de la République, Vaclav Havel. Il a apprécié le progrès réalisé par notre pays au cours de l'année écoulée, en rappelant, dans le même temps, des problèmes qui compliquent notre chemin vers l'Union: le besoin d'une réforme de l'administration et judiciaire, d'une lutte plus conséquente contre la corruption, et le problème du déficit croissant du budget de l'Etat.