Le président de la Police tchèque a démissionné

Le président de la police Jiri Kolar, photo: CTK
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A la suite d'une bavure policière, lors de l'enquête sur les activités criminelles d'un chef d'entreprise tchèque, le président de la Police tchèque, Jiri Kolar, a présenté sa démission.

Le Premier ministre Jiri Paroubek au Japon,  photo: CTK
L'affaire du milliardaire Radovan Krejcir, soupçonné de fraude, association de criminels et préparation à un meurtre commandité a été un coup dur ou, plutôt, la goutte qui a fait déborder le vase pour la police tchèque. Lors de la perquisition au domicile de Krejcir, le week-end dernier, ce dernier a réussi à prendre la fuite dans des conditions qui ne sont pas encore claires, aujourd'hui. Cette bavure policière a mis le feu aux poudres du ministère de l'Intérieur, mais aussi dans le bureau du Premier ministre. Le siège du président de la Police tchèque, le général Jiri Kolar, qui était déjà quelque peu branlant à la suite d'autres bavures policières dans le passé, comme celle de l'affaire des époux Stodola, auteurs de meurtres en série que la police avait classés comme suicides, s'est écroulé. Le président de la Police tchèque, Jiri Kolar, a démisionné ce mercredi. Le Premier ministre, Jiri Paroubek, en visite officielle au Japon, a déclaré à ce sujet :

Le ministre de l'Intérieur Frantisek Bublan,  photo: CTK
« Vous savez, je pense que c'était une bavure de la personne qui commandait l'unité de la brigade de lutte contre la corruption. Si le président de la Police endosse une certaine responsabilité, je pense qu'il sait ce qu'il fait et je prends sa décision en estime. »

Le ministre de l'Intérieur, Frantisek Bublan, avait déclaré que des têtes tomberaient, ce qui est chose faite : les chefs de la Brigade de lutte contre la corruption et de celle de la criminalité financière ont été remerciés de leurs services. En plus de cela, dix policiers ont été suspendus. Le ministre de l'Intérieur n'exclut pas qu'ils puissent être obligés de quitter les rangs de la police et poursuivis en justice, et déclare :

Le président de la police Jiri Kolar,  photo: CTK
« L'enquête de l'Inspection du ministère de l'Intérieur a commencé et quand elle sera terminé, on examinera les résultats. La responsabilité et, éventuellement, la faute des différents policiers seront déterminées. »

Le président de la police, Jiri Kolar, ne se sent pas personnellement coupable de la bavure de ses subordonnés, mait reconnaît quand même les erreurs commises lors de l'opération policière. Il explique pourquoi, après avoir présenté sa démission, ce mercredi, il ne partira que le 15 août :

« J'ai demandé à quitter mes fonctions seulement après la nomination du nouveau président de la police. En effet, la police, actuellement, doit résoudre beaucoup de questions globales et de la plus haute importance, touchant un grand nombre de domaines. »

Il semble que le service d'inspection du ministère de l'Intérieur aura encore du travail, car certaines informations laissent entendre que le milliardaire en cavale bénéficierait de contacts étroits dans les plus hauts milieux de la police tchèque. Ceci pourrait expliquer la facilité avec laquelle il s'est enfuit.