Le président de la République en Allemagne

Vaclav Klaus uns Gerhard Schröder (Photo: CTK)

Le troisième voyage étranger du président tchèque, Vaclav Klaus, l'a conduit à Berlin. Avec son homologue, Johannes Rau, et le chancelier, Gerhard Schröder, il a surtout évoqué la situation en Irak.

Vaclav Klaus et Gerhard Schröder  (Photo: CTK)
Vaclav Klaus et Gerhard Schröder sont d'accord que la démocratie ne peut être instaurée d'en haut. Ils sont prêts à apporter une aide, lors de la liquidation des conséquences de la guerre en Irak, et lors de son renouveau, sous le patronage de l'ONU. Sur d'autres points, les attitudes de Prague et de Berlin envers le conflit irakien ne sont pas tout à fait identiques. Vaclav Klaus a tenu à souligner que l'attitude de Prague n'est ni celle de Washington, ni celle de Berlin ou de Paris. A l'opposé de Berlin, Prague n'a pas condamné l'attaque des Etats-Unis contre l'Irak. La Tchéquie a envoyé dans le Golfe presque 400 chimistes et envisage l'envoi d'un hôpital de campagne. L'Allemagne, elle, refuse toute participation au conflit, dès le début.

Vaclav Klaus et Johannes Rau  (Photo: CTK)
Lors d'une rencontre avec son homologue, Johannes Rau, Vaclav Klaus a, pour la première fois, ouvertement invité les Tchèques à voter pour l'entrée du pays dans l'Union européenne, bien que cette entrée ne soit ni un billet au paradis, ni à une organisation caritative, a-t-il dit.

Les deux parties ont évité le thème controversé des décrets Benes. Ces derniers ont été, la veille, une raison pour laquelle plusieurs députés européens de la CSU bavaroise ont voté contre l'admission de la Tchéquie dans l'Union européenne. Par contre, Gerhard Schröder a, pour la première fois, officiellement réagi à la déclaration de Vaclav Klaus du 15 mars dernier, qualifiant la terreur nazie ainsi que le transfert consécutif des Allemands des Sudètes d'inadmissible, du point de vue actuel. Il a hautement apprécié ces propos, considérés par la partie allemande comme le geste de réconciliation tant attendue de Prague.

Vaclav Klaus et Helmut Kohl  (Photo: CTK)
Gerhard Schröder a confirmé sa venue, avec un retard d'un an et demi, à Prague, en septembre prochain. Au printemps dernier, il a annulé son voyage, suite à une déclaration de l'ex-chef du gouvernement tchèque, Milos Zeman, à savoir que les Allemands des Sudètes étaient la 5e colonne de Hitler en Tchécoslovaquie. Ce jeudi, à Berlin, Vaclav Klaus et les dirigeants allemands ont été unanimes à répéter que les rapports réciproques, pas seulement économiques, sont excellents.