Le président de la République en Allemagne
Le troisième voyage étranger du président tchèque, Vaclav Klaus, l'a conduit à Berlin. Avec son homologue, Johannes Rau, et le chancelier, Gerhard Schröder, il a surtout évoqué la situation en Irak.
Les deux parties ont évité le thème controversé des décrets Benes. Ces derniers ont été, la veille, une raison pour laquelle plusieurs députés européens de la CSU bavaroise ont voté contre l'admission de la Tchéquie dans l'Union européenne. Par contre, Gerhard Schröder a, pour la première fois, officiellement réagi à la déclaration de Vaclav Klaus du 15 mars dernier, qualifiant la terreur nazie ainsi que le transfert consécutif des Allemands des Sudètes d'inadmissible, du point de vue actuel. Il a hautement apprécié ces propos, considérés par la partie allemande comme le geste de réconciliation tant attendue de Prague.
Gerhard Schröder a confirmé sa venue, avec un retard d'un an et demi, à Prague, en septembre prochain. Au printemps dernier, il a annulé son voyage, suite à une déclaration de l'ex-chef du gouvernement tchèque, Milos Zeman, à savoir que les Allemands des Sudètes étaient la 5e colonne de Hitler en Tchécoslovaquie. Ce jeudi, à Berlin, Vaclav Klaus et les dirigeants allemands ont été unanimes à répéter que les rapports réciproques, pas seulement économiques, sont excellents.