Le président Nicolas Sarkozy à Prague
Prague a accueilli le président français Nicolas Sarkozy. Plus de détails sur les objectifs et le déroulement de cette visite avec Guillaume Narguet.
Mais c’est l’actualité relative à l’avenir du Traité européen qui a donc finalement prévalu. A Prague, où il a rencontré les chef de gouvernement des quatre pays du groupe de Visegrad, à savoir la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie et la République tchèque, Nicolas Sarkozy s’est toutefois voulu rassurant en affirmant que le rejet irlandais ne devait pas être dramatisé ni minimisé. Selon lui le Traité européen ne doit pas diviser les pays de l’Union mais bien les rassembler. Par rapport à la République tchèque où le processus de ratification traîne quelque peu en longueur et où le traité de Lisbonne ne fait pas l’unanimité au sein de la coalition gouvernementale, le président français a déclaré qu’il comprenait les hésitations de Prague et que, par conséquent, il fallait laisser du temps aux Tchèques. Des propos qui ont également été ceux du Premier ministre tchèque Mirek Topolánek qui a estimé qu’à terme les responsables européens trouveraient une solution. Quoi qu’il en soit, l’essentiel, selon Nicolas Sarkozy, est d’empêcher la crise et d’éviter qu’un fossé se creuse entre les pays membres de l’Union européenne. Comme il l’a déclaré lors d’une conférence de presse à l’issue de sa rencontre avec Mirek Topolánek. On écoute le président français :
«La question c’est pourquoi des Européens voient l’Europe comme une menace alors que l’Europe est là pour protéger. La meilleure façon, me semble-t-il, c’est éviter d’accroître la crise en ayant un autre problème avec un autre pays pour ne pas créer de fossés entre les pays qui ratifient, immense majorité, et ceux qui ne l’ont pas encore fait. La Tchéquie est peut-être plus que d’autres pays favorable à l’élargissement de l’Europe aux Balkans. Pour qu’on s’ouvre aux Balkans, notamment à la Croatie, il faut le Traité de Lisbonne. Mais d’un autre côté je sais parfaitement qu’en Tchéquie il y a une forme d’euro-scepticisme que nous avons connu en France.Je vais discuter avec le Premier ministre irlandais, avec le Premier ministre tchèque et on va essayer de voir à quelles conditions et comment on peut arriver à la ratification. J’ajoute qu’après la présidence française, c’est la présidence tchèque. Donc, il faut non seulement que les dirigeants tchèques tiennent compte de leur opinion publique, ce que je comprends parfaitement, mais de surcroît, il faut aussi qu’ils se préparent, encore pendant la présidence française, dans un travail main à la main à assurer la présidence de l’Union dans six mois. Ils se trouveront, eux aussi, confrontés à cette situation.»