Le rendez-vous franco-tchèque de musique se poursuit à Telč
La ville de Telč accueille depuis le 1er et jusqu’au 11 juillet l’Académie franco-tchèque de musique. Pendant ces dix jours, des cours sont donnés aux étudiants français et tchèques notamment, par des professeurs des deux pays. Nous nous sommes rendus sur place pour rencontrer une des élèves et un professeur, venus tous les deux de France.
« Je m’appelle Raquel, je suis étudiante en flûte transversale chez Mme Catherine Cantin et cela me plaît beaucoup. Je suis là pour la première fois. J’ai choisi le stage, parce que je voulais être avec Mme Cantin. C’est un cours collectif comme j’ai l’habitude d’en avoir à Paris avec elle-même, car c’est mon professeur en fait. Mais je tenais à passer encore une dizaine de jours avec elle ici, parce que c’est l’occasion de connaître les étudiants qui viennent d’autres pays, notamment de la République tchèque, de se remettre à sa place, de savoir vraiment ce qu’on veut faire, ce qu’on peut faire, comment on peut évoluer… »
Avez-vous ici aussi d’autres activités outre les activités musicales ?
« Non, tout est centré sur la musique. Ainsi à part la visite de la ville de Telč qui est vraiment magnifique, je n’ai pas d’autre activité pendant le stage, pendant les dix jours ».
Si la jeune flûtiste française se trouve à Telč, comme nous l’avons entendu, pour la toute première fois, le corniste André Cazalet, membre de l’Octuor Paris-Bastille, retourne régulièrement à l’Académie depuis ses débuts.
« Je pense que c’est au moins la dixième fois que je suis présent, car j’étais là la première année, après j’ai fait une petite pause, j’ai dû sauter je pense quatre sessions. Je suis donc un ancien. Pour moi, c’était toujours une expérience très intéressante sur le plan pédagogique et à titre personnel, puisque j’ai pu vraiment analyser l’école tchèque en tant que corniste et c’était une très bonne expérience ».
Les pédagogues français sont choisis pour les instruments à vent, tandis que les Tchèques pour les cordes, n’est-ce pas ?
«Ça se passe comme ça ici. Mais il y a quand même de très très grands musiciens tchèques qui jouent des instruments à vent et qui sont formidables. Mais à l’origine de ce projet a été l’idée de réunir les cordes tchèques et les vents français mais en rien on ne peut dire qu’il n’y a pas de vents chez les Tchèques et qu’il n’y a pas de cordes chez les Français. »
Combien d’étudiants avez-vous à Telč ?
« Cette année, j’ai sept étudiants cornistes, français et tchèques. Leurs niveaux sont un peu disparates, mais le niveau général est très bon… J’ai la chance d’être invité un peu partout, je suis beaucoup invité en Chine, au Japon, je serai au mois d’août de cette année à l’Université de Vienne en Autriche. J’avoue qu’ici, je suis fasciné autant par le lieu que par le projet pédagogique ».
Pour le concert des étudiants qui clôturera le 11 juillet l’Académie, il faudra quitter Telč et se déplacer en Autriche, car c’est dans le monastère des prémontrés à Geras qu’il se déroulera.