Le Slavia quitte la Ligue des champions sur une dernière leçon mais sous les applaudissements
Le Slavia Prague a achevé la première campagne de son histoire en Ligue des champions par une défaite à domicile contre le FC Séville, mercredi soir. Après une première mi-temps équilibrée et prometteuse d’un tout autre résultat, les Tchèques ont craqué en seconde période pour finalement s’incliner sur un score trop sévère (0-3) au vu de leur prestation. Troisième du classement final du groupe H, le Slavia est donc reversé en coupe de l’UEFA.
Privé de huit titulaires, absences auxquelles s’est ajoutée la sortie sur blessure à la mi-temps de son capitaine Vladimir Smicer, le Slavia était sans doute trop amoindri pour tenir la comparaison plus d’une heure avec la meilleure équipe actuelle de club au monde si l’on s’en tient au classement établi par la Fédération internationale d’histoire et de statistiques du football (IFFHS). Pourtant, jusqu’à l’ouverture du score à la 66e minute par le buteur brésilien Luis Fabiano, suivie dans la foulée par un deuxième but signé Frédéric Kanouté qui a tué le match, les joueurs de Karel Jarolim, qui avait titularisé les deux Français de son effectif, Mickaël Tavares et Tijani Belaïd, dans son entrejeu, ont fait mieux que résister face au vainqueur des deux dernières éditions de la coupe de l’UEFA. Avec un peu plus de réussite et les poteaux de la cage espagnole dix petits centimètres plus à gauche, les Pragois auraient même pu atteindre le repos avec un avantage d’un but au tableau d’affichage qui n’aurait pas été immérité. A l’inverse, et c’est là l’une des caractéristiques de toutes les grandes équipes, les Sévillans n’ont, eux, pas tardé à concrétiser leur domination exercée dès le retour des vestiaires. Profitant comme au match aller des largesses offertes par la défense locale, les Espagnols (qui n’ont commis que trois fautes sur l’ensemble du match !) ont alors fait valoir toute leur supériorité, étalant par instants un talent et une facilité technique qui furent un régal pour les yeux. Connaisseurs, les supporters du Slavia ne s’y sont d’ailleurs pas trompés, eux qui, même après le troisième but presque anecdotique encaissé en fin de partie, ont longuement remercié leurs favoris pour leur prestation honorable et la première participation du club à la plus prestigieuse des compétitions européennes. Et même si le score final est lourd, les trois buts d’écart n’ont donc pas constitué, mercredi, le reflet exact d’un match qui, selon Vladimir Smicer, aura une nouvelle fois permis à ses partenaires d’apprendre beaucoup du top niveau européen :« Je pense que malgré le résultat, ces matches-là sont toujours une bonne expérience. En première mi-temps, nous avons vu qu’il était possible de jouer contre de telles équipes. Même s’il y a la défaite au bout comme ce soir, l’équipe et chaque joueur vont en retenir quelque chose. » Au-delà de l’expérience emmagasinée, les six matches de Ligue des champions disputés auront également rapporté un peu plus de 200 millions de couronnes (environ 7,6 millions d’euros) dans les caisses du club pragois, soit près du double du budget annuel. De quoi assurément permettre au Slavia d’envisager le proche avenir et une éventuelle nouvelle aventure européenne au printemps prochain en coupe de l’UEFA un peu plus sereinement.