Le suivi du CE: la bonne situation de départ de la République tchèque

Josette Durrieu, photo: www.ternova.com

Mme Josette Durrieu, présidente française de la Commission de suivi du Conseil de l'Europe, a passé cinq jours en Tchéquie pour voir si le pays a réussi à honorer ses engagements dans quelques domaines précis, dont la protection des droits de l'homme, notamment. Voici sa brève récapitulation de ce séjour.

« Nous avons été à Ostrava, à Brno et à Prague. A Ostrava, nous avons visité un centre de détention pour étrangers, un centre pénitentiaire sévère. Ensuite, nous avons rencontré des représentants rom, avons discuté avec beaucoup de familles roms, avons visité les centres pour demandeurs d'asile. Nous avons eu de longs entretiens avec le médiateur-adjoint, Mme Sabatova, avec le président de la Cour constitutionnelle, Pavel Rychetsky, et, à Prague, avec les représentants des ONG... La République tchèque n'est pas le pays que je connais le mieux, mais à cinq reprises, j'ai fait quand même un tour du pays. Nous les parlementaires du CE essayons d'accompagner les nouveaux pays membres dans leur évolution... Votre pays change depuis dix ans. Il y avait des moments de rupture, avec le système soviétique ou avec la Slovaquie. Il y a aussi des ruptures positives, dont votre entrée dans l'UE, dont je me réjouis beaucoup. C'est un beau moment pour tout le monde... mon sentiment profond au travers de ce que je pouvais voir, c'est qu'il y a d'un côté des usines en ruine, en Moravie du nord, et, d'un autre côté, la campagne en bon état et une population dynamique. En comparant avec les derniers pays étant entrés dans l'UE, l'Espagne, la Grèce, le Portugal et l'Irlande, je considère que votre pays est dans une situation de départ bien supérieure à celle que connaissaient ces pays lorsqu'ils entraient dans l'UE. »