Le système tchèque des retraites est viable selon une étude
Le système des retraites tchèque est viable et n’aurait besoin que de menus ajustements pour que sa durabilité soit assurée. Ce sont les conclusions d’un rapport gouvernemental, qui recommande tout de même d’augmenter la part du PIB tchèque consacrée aux dépenses de retraites.
Cela avait consisté en premier lieu à supprimer le deuxième pilier des retraites, voulu par le gouvernement précédent de Petr Nečas, orienté à droite, pour développer davantage le système par capitalisation (qui existait par ailleurs déjà avec un troisième pilier), au dépend du système par répartition, qui repose sur le premier pilier. La réforme du cabinet Nečas n’a pas convaincu les Tchèques, puisque très peu ont souscrit à une épargne retraite privée et les sociaux-démocrates, considérant qu’il s’agissait d’un cadeau fait aux compagnies d’assurance, avaient promis de revenir dessus.
Autre point salué par le rapport : la fixation l’été dernier de l’âge maximal de départ à la retraite à 65 ans. Auparavant, sur la base des réformes du gouvernement Nečas, il était prévu que l'âge de départ à la retraite augmente chaque année de deux mois pour les hommes et de quatre mois chez les femmes, et ce indéfiniment puisqu’aucune limite n’était inscrite dans la loi. Le nouveau seuil de 65 ans doit par ailleurs faire l’objet d’une réévaluation tous les cinq ans.
Les auteurs de l’étude font tout de même quelques recommandations. Tout d’abord, la population tchèque est vieillissante et la part des dépenses pour les retraites devra donc mécaniquement être augmentée. Ensuite, pour assurer le financement du système, l’attractivité du troisième pilier, un complément de retraite par l’épargne auquel l’Etat contribue via des allègements fiscaux, devra être renforcée. Enfin, il faudra faire en sorte de continuer à augmenter le niveau des pensions, actuellement proche du seuil de pauvreté, et particulièrement chez les populations les plus menacées par la misère, notamment les femmes seules.