Le tchèque est enseigné dans plusieurs universités, en France. Depuis trois ans, un lectorat de tchèque a été créé, aussi, à l'Université Nancy 2 où le tchèque n'avait jamais été enseigné, auparavant. La création de ce lectorat est-il en rapport avec la prochaine adhésion de la République tchèque à l'Union européenne ? J'ai posé la question, pendant sa brève visite à Prague, à Mme Froulikova, lectrice de tchèque à cette université.
« Oui, je pense que c'est certainement l'un des arguments. D'un autre côté, il faut dire qu'il y a une certaine tradition à Nancy. Depuis les années cinquante, il existe le Centre univeritaire européen qui regroupe les étudiants de tous les pays européens. L'Université a voulu élargir le registre de langues enseignées, surtout de langues d'Europe de l'Est. On a donc décidé de commencer à ensiegner le tchèque. L'enseignement de polonais existe depuis longtemps et, récemment, on a introduit aussi le hongrois... Notre départment sera nommé l'année prochaine département des langues et des cultures d'Europe centrale... On n'enseigne pas uniquement la langue, mais aussi la culture tchèque. Il s'agit de cours magistraux en français. La culture d'un pays, cela couvre bien sûr beaucoup de domaines - littérautre, histoire, géographie, cinéma, théâtre, architecture... Et puis, nous avons des cours qui visent un public qui a des projets tout à fait concrets, personnels ou professionnels, liés à la langue ou à la culture tchèque, à la République tchèque... Nous avons quarante étudiants et une dizaine d'étudiants libres. Les motivations des étudiants de tchèque sont très différentes : il y a parfois une histoire d'amour avec un Tchèque ou avec une Tchèque qui fait qu'on veut s'entendre mieux ou bien, tout simplement, il y a un intérêt pour l'Europe centrale... »
