Des dizaines de tchécophiles francophones profitent des vacances pourapprendre le tchèque à Prague

Armes de l'Université Charles

La XLVIIe session des cours d'été d'études slaves a été ouverte, ce vendredi 25 juillet, à Prague. Organisés par l'Unité de Formation et de Recherche des études tchèques de la faculté des lettres de l'Université Charles, ces cours d'été réunissent des centaines d'étudiants venus des quatres coins du monde. De nombreux francophones figurent parmi ces tchécophiles. Motivés pour l'apprentissage et l'étude de la langue tchèque, il sont aussi désireux de découvrir un pays et ses beautés, un peuple et ses traditions, ou d'approfondir leurs connaissances sur la culture, l'histoire et la littérature des Pays tchèques.

Armes de l'Université Charles
Plusieurs dizaines d'étudiants francophones de tout âge se sont inscrits aux cours d'été d'études slaves de la faculté des lettres de l'Université Charles. Principalement venus de France et de Belgique, tous, malgré des niveaux différents, poursuivent le même objectif : apprendre le tchèque ou se perfectionner dans son apprentissage. A l'image de Sébastien Occhipenti, jeune Parisien qui travaille comme traducteur à Bruxelles :

"Je travaille à Bruxelles comme traducteur, et dans la perspective de l'élargissement de l'Union européenne, c'est important pour moi d'apprendre le tchèque. Je suis des cours depuis septembre là-bas dans le cadre de mon travail. Des professeurs tchèques nous donnent des cours de deux fois deux heures chaque semaine. Ici, à l'Université Charles, les cours sont très bien préparés, on est bien pris en charge, c'est assez facile de trouver le cours et le niveau qui conviennent. Les professeurs sont toujours prêts à nous aider et à faire ce qu'il faut pour que l'on trouve ce qu'on y cherche. Ca dépend des niveaux, mais fondamentalement, les cours sont divisés en deux parties. Il y a une première partie de trois heures qui est axée sur la grammaire, et une seconde partie qui est plus axée sur la communication orale et la conversation. Pour les plus avancés, il y a encore des conférences sur les réalités tchèques, l'art, la culture et la politique. C'est difficile de définir ce qui est le plus difficile dans l'apprentissage du tchèque, mais je pense que c'est le système verbal et le vocabulaire. C'est vraiment différent des langues que l'on peut connaître en Europe de l'Ouest, donc ça demande un gros effort sur l'apprentissage du vocabulaire et de l'usage des verbes. Les gens qui sont ici le sont pour des motifs très divers : soit pour leur travail - ce sont alors des gens qui travaillent le plus souvent dans le tourisme, la traduction, l'interprétariat - ou alors ce sont des étudiants qui ont besoin d'améliorer leur tchèque pendant l'été. Qu'est-ce que je fais en dehors des cours ? J'étudie, bien sûr (sourire)... Non, en fait, nous avons un programme culturel assez varié avec des excursions, des visites, des projections de films tchèques aussi... Et puis à Prague, on ne s'ennuie pas vraiment, c'est une grande ville dans laquelle il y a toujours quelque chose à faire. »

Comme Sébastien, les étudiants francophones, qu'ils soient débutants ou possèdent déjà quelques notions de la langue tchèque, ont la possibilité de suivre les cours sur la base du français. C'est Marie Polednikova, enseignante de français dans un lycée pragois, qui les guide dans leur apprentissage. Elle nous présente l'objectif de ces cours d'été et leur programme :

"Ces cours existent depuis plus de quarante ans. Le programme est destiné aux étudiants du tchèque à l'étranger qui viennent à Prague pour perfectionner leurs connaissances. Ensuite, il y a ceux qui s'intéressent, qui aiment, ceux qui travaillent à Prague et qui doivent apprendre pour pouvoir communiquer en tchèque, et bien sûr, ceux qui traduisent. Il y a des cours pour les débutants, par exmple pour ceux qui étudient le russe et qui doivent apprendre une deuxième langue slave à côté. Ceux-là doivent ou veulent commencer ici. Puis, il y a ceux qui veulent perfectionner leurs connaissances grammaticales et enfin, ceux qui sont plus avancés et pour qui sont organisées des conférences sur la littérature et l'histoire tchèques, ou encore sur des problèmes politiques, par exemple. Le programme est très, très large. »