Le train à grande vitesse en République tchèque, ce n’est pas pour demain
Le site d’informations idnes.cz rapporte que l'Administration des chemins de fer (SŽDC) vient d’annuler un appel d’offres qui visait à sélectionner l’entreprise qui aurait été chargée d’étudier la faisabilité d’une ligne de chemin de fer à grande vitesse en République tchèque. Le média semble ainsi regretter que le train à grande vitesse, type Shinkansen ou TGV, ne restera rien de plus qu’un sujet de conversation en Tchéquie dans les années à venir.
Il faut ainsi 2h30 dans le meilleur des cas pour relier les deux principales villes du pays, Prague et Brno, lesquelles sont distantes d’environ 186 km à vol d’oiseau. Pour l’heure, les trains circulant sur le réseau ferré tchèque ne dépassent pas la vitesse maximale de 160 km/h. On Tchéquie, ce sont par exemple les trains Pendolino, en service entre Prague et Ostrava.
Porte-parole de la SŽDC, Jakub Ptačinský explique que l’annulation de cet appel d’offres est liée à la perquisition menée au mois de mars par la police au sein de cette institution dans le cadre d’une enquête portant justement sur les modalités de certaines de ses commandes. Les policiers auraient alors saisi les documents relatifs à l’appel d’offres sur les lignes à grande vitesse.
Cette étude avait un coût évalué à 25 millions de couronnes, soit un peu moins d’un million d’euros. L’offre la moins chères a été proposée par une association répondant au nom de Centre pour des transports efficaces (Cedop), en coopération avec une société française basée à Lyon, Egis Rail.
Petr Šlegr, du Cedop, estime que la décision de l’Administration des chemins de fer revient à perdre trois années supplémentaires pour préparer l’éventuelle introduction du train à grande vitesse dans le pays. Les projets n’existent pour l’heure que sur le papier et le plus récent concerne une ligne à grande vitesse qui relierait Prague à Dresde en Allemagne.