Le vice-premier ministre démissionnaire sauve sa fonction de président des chrétiens-démocrates
Est-il moral de bénéficier d'allocations sociales alors qu'on possède des comptes en banques bien garnis ? Probablement oui dans le cas du vice-premier ministre Jiri Cunek qui, après avoir expliqué la provenance des moyens financiers dont il disposait, a regagné la confiance de la conférence nationale des chrétiens-démocrates réunie ce mardi. L'affaire est-elle close pour autant ?
« Je n'ai pas voulu mêler mes proches au scandale. J'ai donc été obligé de me mettre d'accord avec eux pour qu'ils acceptent de subir ce martyre. »
Il semble bien qu'avec la confiance que lui a témoignée la direction de son parti, Jiri Cunek ait repris du « poil de la bête ». En effet, il s'est prononcé pour un grand nettoyage dans les bureaux des procureurs et de la police en raison des fuites qui ont affecté certains dossiers, dont le sien. La procureur de la République Renata Vesecka a, de son côté, proposé que les Services de sécurité et d'information (BIS) mène une enquête sur ces fuites. A ce propos, le président de la commission parlementaire pour le contrôle du BIS, Jeronym Tejc, affirme :
« En tant que procureur de la République, elle devrait connaître les lois. La loi sur les services de renseignements définit clairement les compétences du BIS et des autres services. Enquêter sur des informations qui ne sont pas secrètes n'entre pas dans les compétences du BIS. »
L'Union des procureurs a réagit aux insinuations de Jiri Cunek sur la vente d'informations par des procureurs en lui demandant des preuves. A la Télévision tchèque, société d'intérêt public, les syndicats ont demandé au directeur général, Jiri Janecek, de demander des excuses à Jiri Cunek, mais aussi au Premier ministre Mirek Topolanek et son conseiller Marek Dalik, pour leurs déclarations sur le soi-disant achat de reportages ou d'informations auprès de la police. L'affaire et les déclarations de Jiri Cunek semblent avoir remué certaines eaux troubles... Pour l'instant, on ne sait pas qui le remplacera dans ses fonctions au gouvernement.