League 5 Football Academy : un marché caritatif pour soutenir les enfants dans le besoin
Installée dans le Xe arrondissement de Prague, l’académie de football League 5 est une association qui propose aux enfants diverses activités centrées autour du football, tout en leur faisant découvrir multiculturalisme et multilinguisme. L’académie organise le samedi 11 septembre son traditionnel marché de charité de la rentrée. C’est la quatrième édition de cet événement, sorte de vide-grenier qui permet à des familles de vendre ce dont elles n’ont plus besoin et à d’autres de repartir avec des objets d’occasion, tout en aidant l’association « Fandi mámám » (Supporte les mamans).
L’après-midi du 11 septembre promet d’être bien animée pour la League 5 Kids football, futsal et freestyle Academy. L'association organise des cours le dimanche matin et des camps d’été pour offrir du football récréatif à des enfants issus de 26 nationalités différentes.
Pour le retour de ce marché de charité, annulé l’année dernière pour cause de pandémie, une quarantaine d’exposants est attendue. Johan Cheikh, le co-fondateur de l’Académie et organisateur du marché, nous en dit plus sur le but de ce projet :
« On organise la quatrième édition du ‘marché caritatif des enfants par les enfants pour les enfants’. Son premier but est éducatif, on veut élever nos enfants à recycler leurs jouets et à se rendre compte qu’acheter de nouveaux jouets a un prix. Il faut qu’ils comprennent que d’autres enfants sont plus dans le besoin qu’eux. »
Ce sont donc les enfants qui seront mis à l’honneur lors de cette journée car ils vont, aidés de leurs parents bien sûr, vendre leurs jouets dont ils n’ont plus l’usage. Pour être sûr qu’ils s’amusent, la journée sera ponctuée de démonstrations de foot freestyle et une tombola sera organisée, avec de nombreux lots à la clé, comme des tee-shirts, des tasses… Les exposants pourront manger et prendre un verre ensemble, le tout dans la bonne humeur et en espérant que la pluie ne vienne pas perturber les ventes !
« Je trouvais que c’était une belle façon d’éduquer mon fils Adam et ma fille Clara. Je me suis rendu compte que le concept de vide-grenier n’était pas connu en République tchèque. Mais même en France et en Belgique, ce sont les parents qui vendent et c’est beaucoup plus compliqué pour les enfants. Les piliers de l’académie sont le fair-play, le fun, l’éducation et la santé. Le marché booste le côté éducatif pas forcément autour du sport mais aussi de la générosité. »
Si le but de ce marché est de passer un bon moment, il est avant tout caritatif car tous les fonds récoltés seront reversés à Fandi mámám, une association tchèque qui œuvre à améliorer le quotidien des mères célibataires. Johan espère récolter au moins 20 000 couronnes (environ 780 euros) :
« Les exposants doivent payer 100 couronnes (4 euros environ) pour avoir leur stand et cet argent est reversé à ‘Fandi mámám’ qu’on supporte cette année. Les autres années, on travaillait avec Pink Bubble mais on voulait changer cette année. Je travaille chez Crown, une société de transport et de logistique, et on a aussi travaillé avec ‘Fandi mámám’ pour un événement caritatif. On a bien aimé l’idée vu qu’on travaille avec des enfants et qu’on veut les faire bénéficier de ces dons. On ne donne pas uniquement de l’argent. Les profits des ventes restent aux familles, même si certains enfants le donnent aussi à la charité ou l’utilisent pour acheter aux autres stands. Mais les jouets qui ne sont pas vendus à la fin de la journée et que les familles ne veulent pas récupérer peuvent aller dans un camion d’AGS qui va les ramener dans un foyer pour mères célibataires à la frontière entre la Tchéquie et la Pologne. Les familles sont donc sûres de se débarrasser de ce qu’elles ne veulent plus garder chez elles. »
« On essaye de récupérer le maximum de fonds à chaque fois : 100 couronnes par exposant et 20 couronnes minimum par visiteur. Mais si une famille dans le besoin vient, elle ne va même pas payer, on est dans une logique d’inclusion. On demande aussi aux parents de cuisiner des cakes par exemple qui seront vendus pour 25 couronnes, on vend aussi des cafés car les pâtisseries nous aident à faire grossir la cagnotte. Le but est de s’amuser, de passer un bon moment, c’est très convivial. On fait aussi une petite démonstration de football freestyle et on gonflera notre château gonflable en forme de terrain de football vers la fin du marché. Le but est d’attirer le maximum de personnes et de faire connaître l’association. »
Adam, le fils de Johan, participe chaque année au marché. Cette année, il tiendra un stand rassemblant les jouets que des familles qui ne peuvent pas être présentes veulent vendre. Il nous explique ce qu’il préfère dans ce marché caritatif :
« J’aime bien vendre et surtout acheter de nouveaux jouets peu chers, ils sont déjà utilisés mais ils sont quand même dans un bon état. »
Enfin, la date du 11 septembre n’est pas anodine et Johan en a bien conscience, lui qui relie toujours les valeurs de l’académie au vivre-ensemble :
« La date de cette année n’est pas anodine puisque c’est le 11 septembre. Les attentats à New-York il y a 20 ans ont eu lieu à cause de l’obscurantisme mais à l’académie, on essaye de combattre le racisme et l’ignorance. »