L’économie tchèque toujours en manque de main d’oeuvre

La pénurie de main-d'œuvre en République tchèque se fait ressentir dans tous les secteurs et toutes les régions du pays.

Les travailleurs manquent non seulement dans la production et l'informatique, mais aussi dans l'agriculture, les transports, l'hôtellerie, la santé, le tourisme et d'autres services, avec des employeurs à la recherche de travailleurs qualifiés et non qualifiés.

Le Bureau de l'emploi a enregistré un record de plus de 358 000 postes vacants au mois de juillet. Selon des experts contactés par l'agence de presse tchèque ČTK, l'évolution du chômage a été influencée par l'assouplissement des mesures anti-coronavirus et, dans une certaine mesure, par les programmes gouvernementaux qui ont maintenu le chômage à un niveau bas pendant l'épidémie de covid-19, paralysant ainsi le marché du travail. En outre, les entreprises manquent de travailleurs étrangers qui ont quitté la République tchèque l'année dernière et n'y sont pas tous revenus.

Les responsables des ressources humaines ont déclaré qu'il était difficile, par exemple, de trouver des employés dans la gastronomie, l'hébergement et les services à la personne. Lors de la fermeture des opérations pour réduire la propagation du virus, ils ont trouvé du travail dans d'autres domaines et, par crainte de nouvelles vagues de l'épidémie, ne veulent pas retourner dans leur domaine.

En plus des chefs, des serveurs ou des réceptionnistes, certains hôtels de Prague manquent de personnel de nettoyage, selon Václav Stárek, président de l'Association des hôtels et restaurants. Les Tchèques ne sont pas intéressés par les travaux de nettoyage, c'est pourquoi ils ont embauché des travailleurs intérimaires, par exemple en provenance d'Ukraine ou d'autres pays hors de l'UE. Mais ces personnes ont maintenant un problème pour obtenir des visas, selon M. Stárek.

L'association a déclaré cette semaine que si le gouvernement n'aide pas les entrepreneurs touristiques, du moins dans les régions les plus touchées, en lançant rapidement le programme de chômage partiel - kurzarbeit - pour conserver les employés existants, l'industrie risque de s'effondrer davantage dans les mois à venir.

D'autres secteurs sont touchés, notamment celui des transports, avec un besoin de 20 000 chauffeurs routiers et de conducteurs de cars.

La pénurie de main d'oeuvre est un problème qui menace l'économie tchèque depuis plusieurs années déjà, certains employeurs et certaines corporations appellant les autorités à augmenter le nombre de visas et à accélérer les procédures pour faciliter l'emploi de travailleurs étrangers.