Leoš Janáček : Sinfonietta

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Nous vous proposons de découvrir aujourd’hui la Sinfonietta de Leoš Janáček, une œuvre musicale qui fait la part belle à des fanfares élogieuses.

Photo: EMI

Ces fanfares l’ont rendue célèbre dans le monde entier, même si elle aurait sans doute fait parler d’elle même en leur absence. C’est une pièce solennelle qu’affectionnent même les orchestres les plus renommés.

En effet, cette « petite symphonie » est l’une des pièces de prédilection du chef d’orchestre britannique Simon Rattle, le mari de la mezzo-soprano tchèque Magdalena Kožená.

Leoš Janáček en 1926,  photo: public domain

D’autres interprétations de la Sinfonietta sont également connues : les créations du chef d’orchestre et compositeur américain Michael Tilson Thomas, du chef d’orchestre italien Claudio Abbado ou de son homologue allemand Kurt Masur. Le compositeur et chef d’orchestre américain Leonard Bernstein aimait lui aussi particulièrement ce morceau. Ses fanfares apportent au monde de la musique un fin morceau d’instrumentation bien tchèque, à l’instar du premier poème symphonique de Ma patrie de Bedřich Smetana, Vyšehrad.

On soulignera également le saisissant système d’instrumentation composé par Janáček de neuf trompettes et deux trombones, deux cors de baryton et des timbales. Le premier mouvement lui appartient dans son intégralité, ce qui est véritablement très original.

Brno autour 1926,  photo: public domain

Janáček a composé son œuvre en 1926, dans un contexte de préparations du septième rassemblement du mouvement gymnastique et patriotique tchèque Sokol. L’auteur exprimait dans cette composition une reconnaissance pour ces premières années de vie dans une Tchécoslovaquie libre. Mais finalement, c’est aux forces armées tchécoslovaques que Leoš Janáček a choisi de dédier officiellement sa partition. Celle-ci contient par ailleurs une apologie supplémentaire : celle de la ville de Brno.

Leoš Janáček a écrit :

« Une fois, ici, j’ai aperçu la ville comme miraculeusement métamorphosée. Avec la flamme de la liberté, de la renaissance, qui rayonnait au-dessus de la ville. Et le fracas des trompettes de la victoire, les ombres de la nuit, le souffle des montagnes vertes, et la vision de cet élan, de cette grandeur ont donné naissance, dans ma Sinfonietta, à cette perception de ma ville de Brno. »

Ce n’est donc pas un hasard si la Sinfonietta de Janáček assure la clôture du Festival international de musique Špilberk à Brno, sous la baguette d’un chef d’orchestre différent chaque année.

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