Les associations touristiques demandent un meilleur remboursement de la TVA
Comment encourager les touristes des pays en dehors de l’UE à dépenser plus d’argent lors de leur visite en République tchèque ? Les associations touristiques tchèques veulent en effet leur offrir un plus grand remboursement de la TVA sur des biens achetés pendant leur séjour.
D’après une étude de la Chambre de commerce tchèque, l’introduction de cette mesure coûterait à l’Etat à peu près 30 millions de couronnes (un peu plus d’un million d’euros) par an. Pour les auteurs du texte, cette somme est néanmoins négligeable quand on considère que le montant total de ces remboursements atteint chaque année plus d’un milliard de couronnes (37 millions d’euros).
Comme l’indique le rapport, le dispositif devrait avoir avant tout un effet psychologique. Grâce à l’idée des achats avantageux, les touristes pourraient dépenser en République tchèque annuellement de 150 millions de couronnes (5,5 millions d’euros) de plus qu’à présent. De plus, l’administration liée à la baisse de cette limite permettrait de créer de nouvelles places dans le secteur du tourisme et aurait un impact positif sur l’économie grise.
Cependant, la proposition a un adversaire principal : le ministère des Finances. « Nous ne sommes pas d’accord avec cette baisse car nous n’y voyons aucun avantage réel », a indiqué Jakub Vintrlik du service de presse du ministère. Selon les calculs du ministère, les frais liés à l'application de cette mesure seraient beaucoup plus élevés que l'estime la Chambre de commerce et pourrait s'élever à au moins 250 millions de couronnes (9 millions d’euros) par an.
Toutefois, les entrepreneurs et les associations touristiques argumentent en soulignant que ces limites n’existent pas ou sont considérablement moins élevées dans les pays voisins, les changements proposés pouvant ainsi assurer une meilleure compétitivité de la Tchéquie qui pourrait aboutir à une augmentation du nombre de visiteurs de pays tiers.
Le projet sera discuté par la Chambre des députés d’ici la fin du mois de novembre. S’il est adopté, la mesure pourrait entrer en vigueur à partir de janvier prochain.