Les Chemins de fer tchèques : passé, présent et avenir
Nous sommes en hiver et, cette année, il semble qu'il se veuille assez rude en République tchèque. Les « anciens » vous diront : quoi de plus normal ? De notre temps, il faisait encore plus froid et il y avait encore plus de neige. La neige... Une aubaine pour les amateurs de sports d'hiver, la catastrophe, souvent, pour ceux qui doivent prendre la route. Alors, pourquoi ne pas prendre le train ? C'est ce que nous vous proposons en vous présentant les Chemins de fer tchèques, un peu d'histoire, de présent et d'avenir surtout.
« Nous nous efforcerons de les mettre en service à la moitié de cette année. Je pense que nous sommes parvenus à une grande amélioration dans la propreté des trains. Nous continuerons dans les améliorations, naturellement en évitant l'augmentation des tarifs ».
Propreté, modernisation, tarifs, vitesse, ce sont les mots qui retentissent le plus souvent, quand on parle des trains. A propos, quel est l'état actuel des chemins de fer ? L'âge moyen des wagons est de 25 ans. On trouve des wagons de 28 ans, et c'est aussi l'âge moyen des locomotives électriques. La dernière modernisation date de la fin des années quatre-vingt. Cette année, les Chemins de fer ont décidé de lancer un appel d'offres sur la livraison de 20 nouvelles motrices électriques. Elle en possède 544 à courant continu et 247, les plus anciennes, à courant alternatif. L'achat devrait être financé par un crédit octroyé par l'association des chemins de fer européens, Eurofirma (dans les 60 millions d'euros). Ces motrices seront à triple-système. Cela veut dire qu'elles pourront rouler aussi bien en Tchéquie qu'en Autriche ou en Allemagne.On parle beaucoup des prix des billets de train. Les voyageurs se plaignent : ils sont trop élevés. Selon le Directeur général, Petr Kousal, pas d'augmentation dans le proche avenir et les prix des billets pour les trains à plus grande vitesse, Pendolino, devraient être les mêmes que ceux des Eurocity actuels.
« Les Pendolino seront des trains de catégorie supérieure, commes les Eurocity, Supercity ou Intercity. Le prix des billets devrait être le même, mais nous étudions différentes alternatives ».Les Chemins de fer tchèques rencontrent beaucoup de problèmes. L'un d'eux, la rentabilité (avec un manque à gagner de 100 millions de couronnes dans le transport des voyageurs l'année passée) conduit aussi à une révision de la politique du personnel, aux licenciements. Cette année, dans les 6 000 employés devraient perdre leur emploi. Les syndicats protestent et critiquent l'absence d'un programme social. Pourtant, les Chemins de fer tchèques n'échapperont certainement pas à une cure d'amaigrissement.
L'avenir du train en Tchéquie ? Surtout la modernisation des lignes et des trains. Les lignes, ce sont surtout les corridors à plus grande vitesse (160 km/h) : Berlin-Prague-Vienne ou la ligne la plus ancienne Prague-frontière autrichienne, via Ceske Budejovice. On ne peut en demander plus des lignes actuelles. L'avenir est donc dans la construction de nouvelles lignes de type TGV où les trains pourront rouler jusqu'à 300 km/h. Pour l'instant, les spécialistes des Chemins de fer tchèques pensent que les lignes de trains à grande vitesse devraient relier Nuremberg-Prague-Brno-Katowitz et Dresde-Prague-Brno-Vienne. La Tchéquie, après son entrée dans l'Union européenne, sera obligée d'améliorer son transport ferroviaire et les Chemins de fer tchèques, en dépit de préoccupations en matière de financement, sont préparés techniquement à rejoindre leurs collègues ouest-européens sur la voie du transport ferroviaire à grande vitesse. L'appartenance à la famille des Vingt-cinq pourrait les aider dans cet objectif, à priori la construction de la ligne Prague-Nuremberg.