Les chrétiens-démocrates tchèques ne parlent plus d'une seule voix
Des turbulences marquent la scène politique tchèque. Après le départ du charismatique chef des Verts Martin Bursík de la tête du parti, suite à son échec aux élections européennes, une petite révolution se déroule, aussi, au sein d’un autre parti de l’ancienne coalition gouvernementale de Mirek Topolánek, le Parti chrétien-démocrate (KDU-CSL).
La dernière évolution montre cependant que les chrétiens-démocrates sont loin de parler d’une seule voix. Ils sont à ce jour six, dont l’ex-ministre de la Défense Vlasta Parkanova, à avoir pris la décision de quitter le KDU-CSL. Cyril Svoboda ne pense pas que cela puisse porter préjudice au parti.
« Il va de soi que je déplore chaque départ, mais ce n’est pas une tragédie. Les personnes qui partent avaient pris cette décision il y a bien longtemps. On a pu voir déjà lors des votes au Parlement qu’ils levaient parfois la main contre la volonté de leur propre parti. Leur décision est donc logique et aucun des départs ne nous a surpris. Je le regrette, mais je ne suis pas surpris ».Cyril Svoboda entend orienter son parti vers le centre, d’où son ouverture vers les formations se trouvant à droite et à gauche, excepté le parti communiste.
Le « rebelle » Miroslav Kalousek pour sa part prêche à droite. A cette fin, il décide de former un nouveau parti conservateur, un « vrai » cette fois-ci. Les objectifs de sa nouvelle formation qui s’intitule TOP 09 seront présentés au public ce jeudi. Selon des informations non officielles, elle comptera parmi ses adhérents l’ex-chef de la diplomatie tchèque Karel Schwarzenberg, appelé à lui donner de l’éclat.