Les consuls honoraires de la République tchèque réunis à Prague
Pour la première fois cette semaine, tous les consuls honoraires de la République tchèque ont été réunis à Prague, où ils ont notamment été reçus au ministère des Affaires étrangères et par le Premier ministre Mirek Topolánek. Arnaud Lefort est l’un des consuls honoraires de la RT dans l’Hexagone. Il nous a d’abord expliqué comment il l'était devenu :
« En ce qui me concerne, je suis devenu consul honoraire parce que j’entretenais avec la RT une relation d’affaires depuis sept ou huit ans au titre de mon activité professionnelle, la fabrication et la distribution de matériel électrique spécialisé dans la protection contre la foudre. Un créneau un peu particulier mais il se trouve que nous avions entretenu un partenariat avec un distributeur tchèque. Et lorsque l’ambassade tchèque à Paris a recherché un candidat pour être consul honoraire à Lille, j’ai été approché via la chambre de commerce, à ma grande surprise d’ailleurs, parce que je n’étais pas du tout préparé à ce type d’activités plus diplomatiques que commerciales. »
En quoi consistent les activités – non rémunérées – d’un consul honoraire de la RT en France ?
« Ce sont effectivement des activités bénévoles. La particularité du consul honoraire est qu’il doit être suffisamment indépendant pour prendre en charge les quelque frais que représentent ces activités. Cela consiste en deux grandes missions principales définies par l’ambassade. La première est l’assistance aux Tchèques qui voyagent dans la région concernée – pour moi le grand nord de la France – et qui pourraient pour une raison ou pour une autre se retrouver dans des situations délicates et auraient besoin de l’assistance d’un Français qui puisse servir d’intermédiaire avec les pouvoirs publics. Et la deuxième mission est de type économique et consiste à faciliter autant que possible les mises en relation entre des entreprises françaises qui chercheraient des débouchés commerciaux en République tchèque ou des entreprises tchèques qui cherchent des débouchés dans le Nord-Pas-de-Calais. »
Pouvez-vous donner un exemple concret d’une de vos dernières interventions ?
« Par exemple la visite que j’ai été amenée à faire à des ressortissants tchèques qui s’étaient retrouvés en prison dans le Nord de la France... Je me souviens notamment d’une jeune femme emprisonnée pour un an et qui devait accoucher en prison sans ressources et sans parler un mot de français. Vous imaginez que ça peut aboutir à des situations de grande solitude et où réellement l’assistance de quelqu’un qui parle tchèque et qui peut l’aider un peu est appréciable. »
Vous parlez tchèque ou vous trouvez un tchécophone ?
« Je ne parle pas tchèque, mais je travaille avec une collaboratrice qui est Tchèque d’origine et qui consacre quelques heures par jour à ces missions du consulat. »