La diplomatie tchèque condamnée à une petite amende pour la fuite d'un document confidentiel

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Le Bureau de sécurité tchèque (NBÚ) a annoncé lundi avoir sanctionné la diplomatie tchèque pour la fuite de la retranscription d'un entretien confidentiel entre le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre tchèque Mirek Topolánek.

La diplomatie tchèque a été condamnée à une amende de 77 000 couronnes (environ 2.800 euros), sanction largement inférieure au maximum prévu pour ce type de délit administratif, selon le directeur du NBU, Dušan Navrátil :

« Le ministère des Affaires étrangères, et concrètement l'ambassade de la République tchèque en France, n'a pas marqué le degré de confidentialité ‘réservé’, alors qu’elle aurait dû le faire, sur le document de la retranscription de la conversation entre le premier ministre Topolanek et le président Sarkozy le 31 octobre 2008. »

Le Bureau de sécurité avait ouvert une enquête après la publication, en novembre dernier, dans l'hebdomadaire Reflex, d'un verbatim de cet entretien confidentiel consacré au passage de relais entre Paris et Prague pour la présidence de l'Union européenne. Dušan Navrátil :

« Le Bureau de sécurité a condamné le ministère des Affaires étrangères à une amende de 77 000 couronnes. Cette amende n’est pas élevée parce que dans cette affaire le Bureau considère cette sanction comme une sanction éducative, un avertissement. »

Dans le verbatim publié par Reflex, Nicolas Sarkozy demande notamment aux Tchèques de renoncer à prendre la présidence de l'Union pour la Méditerranée pendant leur présidence de l'UE et leur propose en échange de piloter le projet de partenariat européen avec les pays de l'Est. Après cette fuite, le ministère tchèque des Affaires étrangères avait présenté des excuses à Paris.