Les Décrets du Président Benes ne sont pas un problème pour l'Europe
Günter Verheugen, Commissaire à l'élargissement de l'Union européenne, a été clair, lors de sa visite à Prague : les Décrets du Président Benes doivent être relégués au passé.
« Il faut bien prendre en considération, que la République tchèque n'a pas demandé, officiellement, de garantie à l'Union européenne, en ce qui concerne la question des Décrets du Président Benes et le processus d'adhésion. Cette initiative n'est venue que de la part du Parti civique démocrate, dans l'opposition ». Le ministre s'est exprimé, ainsi, lors d'une conférence de presse commune, avec le Commissaire à l'élargissement de l'Union, Günter Verheugen, en ajoutant que le gouvernement social-démocrate avait pris acte de sa position, la considérant comme une garantie suffisante. Une garantie de l'inviolabilité des conséquences de la Seconde Guerre mondiale et que les Décrets du Président Benes sont bien éteints et ne pourront influencer le processus d'adhésion de la République tchèque à l'Union européenne.
Le thème des décrets du Président Benes et tout ce qui y est lié, apparaît souvent dans le discours électoral de politiciens tchèques qui aiment parler dans ce contexte de la défense des intérêts nationaux. En réaction à ce discours, nombreuses sont les personnes qui craignent - nous l'avons déjà dit dans nos précédents programmes - la montée de sentiments et de ressentiments nationalistes. Au micro, encore une fois, Milos Rejchrt, pasteur protestant, l'un des signataires de la pétition Stop au nationalisme.
Résumé: Les Tchèques ne sont pas encore très habitués à discuter des questions, tabouisées sous le communisme. Ainsi on ne parlait pas du transfert des Allemands des Sudètes. C'est seulement après la chute du communisme que l'on a accès à l'information. Une question s'impose : Est-ce que les Tchèques étaient uniquement les victimes ?... Il s'agit là d'un débat qui avait été mené dans les pays libres, déjà, après la guerre.