Les Frères Eben
Ils sont trois, trois frères qui forment, comme ils le disent eux-mêmes, « le groupe le plus étrange dans l’histoire de la pop tchèque ». Kryštof, Marek et David, les fils du compositeur, pianiste, organiste et improvisateur Petr Eben, décédé en 2007. Trois hommes aux parcours différents : Kryštof, l’aîné, est mathématicien. Le cadet, Marek, le plus connu du public, est comédien au théâtre pragois Ypsilon et animateur à la télévision. David, le benjamin, dirige l’ensemble de musique ancienne Schola Gregoriana Pragensis. Baignés, dès leur naissance dans les années 1950 et 60, dans l’univers de la musique, les trois frères se mettront à jouer ensemble, mais plutôt occasionnellement, tout en poursuivant, chacun de leur côté, leur propre carrière.
Après une longue pause, le groupe sort, en 1995, un second album intitulé « Tichá domácnost », qui a rencontré un vif succès auprès du public. Plusieurs autres musiciens y collaborent, dont la chanteuse et violoniste Iva Bittová. Elle interprète, avec Marek Eben, le titre phare de l’album « Tichá domácnost », une chanson sur les difficultés qui font parfois aussi le charme de la vie conjugale et que Marek Eben avait chanté, dans les années 1980 déjà, avec sa femme Markéta Fišerová.
Dans la seconde partie de cette émission, je vous propose d’écouter des extraits des albums plus récents des Frères Eben : « Já na tom dělám » et « Chlebíčky ». En commençant par une chanson qui en dit long sur l’amour de Marek Eben, figure incontournable du Festival de Karlovy Vary, pour le cinéma. La chanson parle, sans en nommer un seul, de tous ces acteurs qui font craquer les femmes, et qui leur disent, sur le grand écran, « Sweetheart, baby, honey ou lásko quand le film est doublé… »