A la découverte des passages de Prague : la face cachée de la capitale tchèque
Comment visiter Prague autrement ? Comment sortir des sentiers battus par les touristes qui visitent la capitale tchèque en nombre, et désormais sans interruption tout au long de l’année ? Peut-être en prenant les chemins de traverse : avec Jehanne Feildel, guide privée à Prague, Radio Prague Int. est partie à la découverte de certains passages de la Nouvelle-Ville de Prague qui reflètent une autre facette de l’histoire de la ville.
Bonjour Jehanne, nous vous accueillons pour le dernier épisode de notre série au long cours sur les régions de Tchéquie, que nous avons parcourue depuis 14 mois du nord au sud et d’est en ouest. Nous finissons par Prague qui est également considérée comme une région tout en étant la capitale. Nous vous avions accueillie il y a quelque temps sur votre antenne pour parler de votre métier de guide : comment cela se passe-t-il depuis vos débuts ?
« Cela se passe plutôt bien. Evidemment, je pourrais avoir davantage de clients mais je suis quand même très satisfaite de mon travail parce que j’aime bien travailler en petit comité, pas de façon industrielle. Cela prend du temps de bien s’occuper les clients donc tout le temps que je ne passe pas en visite me sert à préparer et à répondre aux questions. »
Vous essayez de faire des visites un peu spécialisées ou disons, personnalisées…
« Absolument. J’ai des visites qui sont toutes prêtes mais j’échange en amont avec les clients pour leur demander leurs attentes. Cela permet d’adapter le circuit si nécessaire. Une fois sur place, si je vois qu’ils ne sont pas très intéressés par la Prague de Charles IV mais qu’ils veulent parler de communisme, je vais ratiboiser dans la partie médiévale pour accentuer sur ce qui les intéresse. »
Est-ce que vous avez l’impression que les gens qui viennent à Prague cherchent plutôt quelque chose d’alternatif, pas forcément les circuits classiques, ou finalement c’est un peu des deux ?
« C’est très divers. Evidemment, la visite que je vends le plus, c’est celle de la Vieille-Ville, celle où voit l’horloge et le Pont Charles, donc du très classique. Après, celle qui permet de découvrir les passages de Prague, c’est mon deuxième best-seller. Elle permet de découvrir la face cachée de la ville. Les gens me disent : comment aurait-on pu voir tout cela si on n’avait pas été accompagnés. En effet, on ne peut pas imaginer tout ce qui se cacher derrière les façades. »
Le plafond de verre du passage Fénix
On se retrouve justement dans un passage, mais où exactement dans Prague ?
« Nous sommes dans la partie haute de la place Venceslas, à proximité de la statue de saint Venceslas. Nous sommes dans le passage Fénix du nom du palais éponyme qui l’accueille et qui date de 1927. Souvent, en arrivant devant, les gens trouvent que c’est très ‘communiste’ mais je les détrompe : on est bien avant le communisme, avant les années 1930, et c’est un bâtiment de style fonctionnaliste. L’architecte qui a réalisé la façade est Josef Gočár qui est très connu notamment pour la Maison à Vierge Noire mais qui a aussi fait du fonctionnalisme après sa période cubiste. L’intérieur du palais a été réalisé pour sa part par un autre architecte. »
L’intérieur est en grande partie constitué de marbre, dans les tons beige, marron. Il y a également de magnifiques lustres en forme de soucoupes, ainsi qu’une très belle mosaïque. On peut comprendre pourquoi certains pensent à l’architecture communiste, puisque le fonctionnalisme tend à réduire au minimum la décoration. Mais l’intérieur de ce palais montre que ce n’est pas totalement le cas par rapport à l’extérieur…
« Oui. C’est ce qui surprend les gens. On est devant une façade très austère et on arrive à l’intérieur où tout est différent. Evidemment, ce n’est pas surchargé de décor. Tout est dans le détail et le raffinement. Il y a en effet du marbre, des huisseries en laiton comme dans la plupart des passages qu’on va voir, des vitres arrondies aux angles. Tout cela donne énormément de cachet au passage, en plus de ces lustres en cuivre qui sont en effet incroyables. »
Qu’est-ce qu’on entend par passage à Prague ? Un couloir qui traverse un bâtiment des deux côtés de deux rues ou alors, est-ce plus complexe, plus labyrinthique ?
« Ça dépend des cas. Dans le cas présent, c’est simple : il y a une entrée principale et deux sorties de chaque côté du bâtiment. Mais dans d’autres cas, cela peut-être d’immenses labyrinthes qui vont communiquer entre plusieurs bâtiments. Parfois c’est uniquement un passage traversant. Une chose que l’on retrouve dans la plupart des passages de la Nouvelle-Ville, c’est le plafond en verre. A l’époque, quand on a conçu les passages il y avait plusieurs aspects qui sont rentrés en jeu. Il y avait un fort développement économique et on avait besoin de mettre des boutiques dedans. Il fallait que ce soient des endroits où on puisse passer la journée donc il y avait des logements dans les parties supérieures, des bureaux, les boutiques et quasiment systématiquement, un cinéma ou un théâtre au sous-sol. Les espaces de balade dans les passages devaient donc être agréables, d’où les voûtes de verre qui permettent d’avoir la lumière naturelle même en étant à l’intérieur. Toutefois, elles sont opaques : la lumière passe, mais pas le regard. Comme au-dessus se trouvaient les fameux logements, il ne fallait pas que l’on puisse voir dans les salons des gens. D’où ce voile pudique qui protège l’intimité des logements. Ici, on avait le cinéma Blaník qui était célèbre en son temps, et très grand, avec 760 places. En outre, on constate qu’il n’y avait aucune colonne dans le cinéma pour supporter la structure ce qui était très novateur à l’époque. »
Nous sommes devant l’entrée du théâtre, ex-cinéma Blaník, et on y retrouve ce dont on parlait tout à l’heure avec des rambardes en laiton, des portes également. C’est vraiment le style typique de l’entre-deux-guerres, de la Première République tchécoslovaque.
« Tout à fait. Et il y a la petite caisse en face de nous, typiquement d’époque. Ici, comme souvent dans les passages à Prague, il y a une petite surprise, une incongruité. On se trouve ici au niveau de la queue pour aller à la caisse or si on lève la tête on voit qu’il y a une horloge au plafond, qui marche, qui est même changée lors du passage à l’heure d’été ou d’hiver. Donc voilà, on fait la queue, on attend que le temps passe et on a l’horloge qui nous rappelle qu’on attend avant d’aller à la séance. C’est très sympa ! »
L’aspect futuriste du passage Štěpánská
Nous avons bougé non loin du passage Fénix. Dans quel passage sommes-nous ?
« Nous sommes dans le passage Štěpánská car nous allons ressortir de l’autre côté dans la rue du même nom. C’est un passage qui est malheureusement en très mauvais état, il manque cruellement d’entretien. Les voûtes de verre au-dessus de nous sont un peu miteuses. Mais il a un potentiel extraordinaire et était très moderne pour l’époque. Ici, au niveau des matériaux utilisés, pas de laiton mais de l’acier chromé. On y trouve des formes arrondies, du marbre… Il y a presque un côté futuriste, selon moi, surtout quand on a en tête que le bâtiment date de 1938. On n’imagine pas forcément cette architecture-là. »
Un peu plus loin, nous voilà devant un élément qui n’a absolument rien à voir avec le style du passage Štěpánská, puisqu’il s’agit d’un porche très ancien…
« C’est un portail médiéval en effet. On se trouve ici dans la Nouvelle-Ville et le bâtiment où se trouve le passage a été construit à l’emplacement d’une maison médiévale qui se trouvait là. Or les architectes ont fait le choix de conserver la porte d’origine alors qu’à cette époque on ne se préoccupait pas forcément de garder des éléments anciens. Ils ont fait le choix inverse et ont décidé de la mettre en valeur. Il y a même une plaque avec un texte qui rappelle que se trouvait ici une maison en 1381. »
Lucerna : un labyrinthe de passages
En sortant on se retrouve en effet rue Štěpánská que les Français ou francophones connaissent bien puisque s’y trouve l’Institut français. Mais ce n’est pas là où nous allons.
« En effet. Il y a un immense complexe de passages à deux pas de là : on peut traverser tout l’immense pâté de maisons qui se trouve en face de nous sans en ressortir. »
En ce jour de promenade dans les passages, il ne pleut pas. Mais c’est vrai qu’en cas de pluie, les passages sont aussi des endroits pratiques où s’abriter…
« C’est intéressant car en 1913, le journaliste Egon Ervín Kisch a écrit un livre qui s’appelle Monographie des passages de Prague où il raconte qu’on peut traverser tout le centre-ville de Prague sans emprunter la moindre rue ! Aujourd’hui ce n’est malheureusement plus le cas mais il y a encore pas mal de passages dans la Nouvelle ou la Vieille-Ville où on peut effectivement serpenter entre les pâtés de maison et se faire mouiller le moins possible. »
Aujourd’hui on ne va pas en visiter autant mais quand vous faites vos visites guidées, combien de passages faites-vous découvrir ?
« Selon le rythme auquel ils marchent, entre 15 et 27. »
C’est beaucoup. Combien y a-t-il de passages en tout dans la ville ?
« Dans la ville je ne sais pas. Mais il y en aurait une cinquantaine entre la place Venceslas et la rue Na Příkopě. »
C’est énorme parce que c’est un mouchoir de poche par rapport à l’ensemble de la ville…
« En fait, la plupart des bâtiments sont traversant. Mais il y en a beaucoup qu’on ne peut plus traverser car ça a été fermé au grand public. »
Ils sont fermés au grand public pour quelle raison ?
« Il y a plusieurs raisons. Pendant la période communiste déjà, la plupart des passages ont été fermés pour deux raisons principales. La première étant que dans les passages on est à l’abri des regards ce qui ne plaisait pas au régime qui voulait contrôler un minimum ce que faisaient les gens. On les a donc fermés, et cela s’applique principalement à la Vieille-Ville. Dans la Nouvelle-Ville il y avait aussi cette raison-là, mais l’autre était aussi que les palais urbains que nous visitons sont des endroits assez chics et luxueux, des endroits où il faisait bon se promener. Or c’est un loisir de bourgeois ce qui n’était pas de bon ton à l’époque, d’où leur fermeture. Après la chute du communisme, beaucoup ont rouvert mais certains sont en mauvais état et pour d’autres, les propriétaires ne souhaitent plus qu’ils soient accessibles. »
Cette fois-ci, au terme d’une petite marche, nous sommes vraiment dans le passage Lucerna à proprement parler…
« Oui, et ça s’entend d’ailleurs, c’est le passage le plus célèbre et le plus fréquenté. C’est un des seuls à se trouver dans les guides d’ailleurs. »
Il y a toujours du monde car il y aussi une attraction au-dessus de nos têtes : une sculpture de David Černý.
« C’est une statue qui s’appelle Kůň, le Cheval. C’est une parodie de la statue de saint Venceslas qui se trouve à quelques pas d’ici, sur la place. La statue originale est une œuvre de Myslbek et est un des emblèmes de la ville de Prague, voire du pays. Ici David Černý le tourne en ridicule : on voit saint Venceslas qui est à califourchon sur son cheval mort pendu par les pattes. Il n’a pas l’air de s’en rendre compte du tout. On sait que David Černý aime bien s’attaquer aux symboles, aux icônes : il s’attaque donc à saint Venceslas et à l’idée de roman national véhiculée la statue d’origine. L’autre aspect c’est une critique du gouvernement : Venceslas est tranquillement installé sur son cheval sans se rendre compte de la situation. C’est une façon de dire que le gouvernement gouverne sans réaliser qu’en-dessous il y a un problème. »
Ce passage est vraiment un des plus passants, des plus courus et évidemment il y a plein de choses ici : un cinéma, un café, des boutiques, mais aussi une boîte de nuit, et une salle de bal…
« Tout à fait. Il y a notamment la grande salle qui se trouve au sous-sol qui est assez incroyable. Pour la petite histoire, Václav Havel, le grand-père du dramaturge et président, qui était le promoteur de ce complexe, voulait à l’origine que ce soit une patinoire de hockey sur glace. Mais les architectes lui ont dit que ce n’était pas très réaliste alors qu’une salle de bal ce serait très bien ! »
Le passage Světozor : avec du Tesla, mais sans Elon Musk
De l’autre côté de la rue Vodičkova, en sortant du passage Lucerna, nous voilà dans le passage Světozor où l’on voit tout de suite un vitrail assez extraordinaire où est inscrit en grand Tesla. Mais cela n’a rien à voir avec Elon Musk…
« Non, rien. C’est en réalité écrit Tesla Radio, un des fleurons de l’industrie tchécoslovaque dans l’entre-deux-guerres. Le passage, comme le vitrail, date de 1947, donc juste avant l’arrivée au pouvoir des communistes. Tesla Rádio produisait en effet des radios, des systèmes de sonorisation. D’abord capital exclusivement tchèque sous le nom d’Electra, ça a été racheté par Philips jusqu’en 1945. Aujourd’hui ça existe toujours sous le nom de Tesla Electronics, mais c’est beaucoup moins important ce que cela a été. »
En sortant du passage Světozor, on traverse le jardin des Franciscains depuis lequel on voit la magnifique église Notre-Dame-des-Neiges.
« On va aller voir le passage Adria qui se trouve de l’autre côté du pâté de maisons. Le jardin des Franciscains n’est accessible que par des passages, on ne peut pas tomber dessus par hasard. »
Le passage Adria : entre rondocubisme et inspiration de la Rome antique
Le bâtiment Adria est représentatif de cette spécificité architecturale tchèque : le rondocubisme…
« Oui, on l’appelle aussi le ‘style national’. A la fin de la Première Guerre mondiale, au moment de l’indépendance, le pays a voulu se doter d’un style architectural unique qui lui serait propre. On ne voit cela nulle part ailleurs. Certains disent d’ailleurs que ce n’est pas plus mal. Mais c’est une question de point de vue. Il se trouve que le palais Adria est particulièrement chargé. Il a été construit entre 1922 et 1925 pour une compagnie d’assurance italienne, la Riunione Adriatica di Sicurtà. C’était donc leur succursale pragoise. De l’extérieur c’est assez massif et surchargé, mais quand on arrive à l’intérieur c’est beaucoup plus raffiné, avec encore des éléments d’Art déco, des références à la Méditerranée puisque c’était une société italienne. Les gens qui visitent Prague sont toujours surpris du contraste. »
Ici comme dans d’autres passages, on se retrouve avec un bâtiment multifonctionnel : des bureaux, des boutiques, mais aussi des vitrines, un théâtre… Et si on regarde au sol, il y a une grande mosaïque qui est une réinterprétation totale des mosaïques romaines…
« C’est exactement l’idée de réintégrer ces références méditerranéennes… »
C’est réintégré mais avec le motif d’une locomotive par exemple…
« En effet, car il s’agit de publicité. C’est une compagnie d’assurances qui s’adresse à des professionnels et notamment dans le domaine de l’agriculture. Donc on y voit une grange en train de brûler : vous perdez vos récoltes parce que votre grange a brûlé ? On vous assure pour ce genre d’incidents. Ici, on a une machine agricole : on assure vos machines si elles tombent en panne. Enfin, là, on voit une locomotive à vapeur : on vous assure en cas de perte de cargaison ou autre. Ce qui est intéressant aussi, c’est que nous nous trouvons dans le hall principal donc théoriquement on devrait avoir aussi une voûte de verre comme dans les autres passages, or ce n’est pas le cas. Mais il y a un hall secondaire à côté où l’on va retrouver nos fameux pavés de verre qui ne laissent passer que la lumière naturelle et pas le regard. »
On voit en effet le nom de l’assurance et la date : 1925. Il y a des sculptures assez incroyables, on dirait les signes astrologiques.
« On a une horloge qui est entourée de deux femmes qui représentent le jour et la nuit. Il y a en effet les douze signes du zodiaque. C’est quelque chose qui est assez fréquent en Tchéquie où les signes du zodiaque ont beaucoup moins cette connotation ésotérique qu’on peut avoir en France. Ici, c’est une façon de représenter le temps qui passe, c’est simplement un calendrier. On les retrouve d’ailleurs sur l’horloge astronomique à deux reprises. Ces statues ont été réalisées par Bohumil Kafka à qui l’on doit également celle de Jan Žižka sur la colline de Vítkov. »
Le passage Lindt : premier édifice fonctionnaliste et en verre de la place Venceslas
On approche enfin d’un dernier passage, plus petit, mais qui a une histoire importante.
« Oui, c’est le passage Lindt, aussi appelé Astra. »
On voit le nom inscrit au sol, en mosaïque : Lindtova pasáž.
« C’est un palais urbain construit au début du XXe siècle par un certain monsieur Lindt qui a fait appel à un des plus grands architectes de l’époque, Ludvík Kysela. Monsieur Lindt était juif et également industriel dans le domaine des fleurs artificielles et des stylos décoratifs. Un domaine de niche, mais qui lui a réussi puisqu’il a fait construire ce grand bâtiment fonctionnaliste. On est toujours dans le style des années 1920-1930, avec ces huisseries en laiton, ces luminaires très épurés et raffinés. »
Nous avons fait tout un petit tour, parce qu’on est désormais en bas de la place Venceslas. Ce bâtiment est remarquable et se trouve à côté d’un autre notable aussi : le bâtiment Baťa.
« C’est d’ailleurs le même architecte qui a réalisé les deux. Le bâtiment Lindt est le tout premier édifice fonctionnaliste de la place Venceslas et c’était aussi la première façade en verre. Sinon, lorsque les nazis sont arrivés à Prague, ils n’ont pas supporté que le palais porte le nom d’un Juif et l’ont rebaptisé en palais Astra. Aujourd’hui, les deux appellations sont toujours usitées. »
On rappellera en sortant du passage que le bas de la place Venceslas a pas mal changé ces dernières années puisqu’aujourd’hui, c’est totalement piéton. Alors que notre visite des passages s’achève, il faut dire qu’il y en a évidemment beaucoup d’autres, et les passants et touristes sont vivement invités à les découvrir…
« Oui, quand on voit une porte ouverte, il faut y aller. Au pire il n’y a rien, au mieux, on trouve une pépite cachée… »
Vous proposez la visite des passages mais aussi bien d’autres. Et puis vous avez également récemment écrit un guide de Prague…
« Ça s’appelle ‘On se casse. Les meilleurs spots à Prague’, c’est publié aux éditions Hachette. La cible c’est surtout les jeunes. Mais j’ai essayé de mettre des adresses qui peuvent plaire à tout le monde comme des clubs de jazz, des restaurants végétariens. Le ton est assez léger et je me suis beaucoup amusée à l’écrire ! »
Il était impossible de visiter tous les passages de la Nouvelle-Ville, mais voici encore quelques idées de visite : les passages de la Banque nationale tchèque, Koruna, Černá růže, Broadway, Vlasta Burian, Olympik, Archa, Slovanský Dům, Bolzano et Dům u závoje.
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