Les Hautes études techniques tchèques fêtent leurs 300 ans (2nde partie)
Tout au long de la semaine écoulée, les Hautes études techniques tchèques (CVUT) ont célébré leur tricentenaire. Pour évoquer les trois cents ans d'histoire de la plus grande et plus ancienne université technique du pays, qui compte aujourd'hui sept facultés et 23 000 étudiants, nous avons rencontré Jaroslav Kuba, vice-recteur de l'école. Il est revenu, entre autres, sur la première moitié du XXe siècle, période pendant laquelle la Tchécoslovaquie se transforme en une grande puissance industrielle mondiale et qui a eu forcément une influence sur le développement des Hautes études techniques.
« Il est certain que la production industrielle a été très importante pour ce qui était alors la seule école technique dans les pays tchèques. Cela voulait dire que toutes les constructions ou presque en Tchécoslovaquie étaient l'oeuvre de professeurs ou d'anciens élèves. Les Hautes études techniques ont profité de ces beaux jours qui ont contribué à lui donner son prestige. »
-Quelle influence la prise du pouvoir par les communistes et les quarante années qui ont suivi ont-elles eue sur votre école ?
« En général, comme vous le savez, pendant cette période, les universités en Tchécoslovaquie ont subi l'influence de l'idéologie au niveau de l'enseignement. Au contraire, pour l'université technique de Prague, ce n'était pas aussi « dur », car il s'agissait justement d'études techniques qui n'ont pas vraiment de rapport avec l'idéologie. L'école a même été supportée par le régime comme en témoigne le nombre grandissant d'étudiants tout au long de cette période. »
-Aujourd'hui, quelle est la nature des échanges que vous entretenez avec les écoles françaises ?
« En France, nous avons beaucoup de relations avec de grandes écoles d'ingénieurs. Et puis nous organisons plusieurs manifestations pour promouvoir les études en France. La plus importante est le salon annuel « Etudier en France » à Prague que nous préparons en collaboration avec l'ambassade de France et qui est destiné non seulement aux étudiants de notre école, mais aussi à tous les autres. Une vingtaine d'écoles et d'universités françaises se présentent aux jeunes Tchèques à cette occasion. Je dirais donc que nous entretenons d'intenses relations avec les écoles françaises partenaires. »