Les hôpitaux auront l'obligation d'informer les patients sur leur traitement
La difficile réforme de la santé publique n'a toujours pas abouti. La succession rapide des ministres à ce poste en dit long. Ainsi, par ex., plus de 14 ans après la révolution de Velours, les patients tchèques n'ont pas accès aux informations sur les hôpitaux, leur spécialisation et leur situation financière. Une démarche de la Compagnie d'assurance médicale générale, la VZP, devrait bientôt faire évoluer cette situation.
« Tandis qu'en Occident, les informations sur les hôpitaux sont normalement accessibles au public, en Tchéquie cette obligation tout à fait essentielle des établissements médicaux publics vis-à-vis des patients n'existe pas », affirme Jiri Suttner, porte-parole de la VZP. Pour que cela change, la VZP s'est adressée à tous les hôpitaux du pays en leur demandant de répondre à 27 questions qui devraient fournir aux patients une information complète sur ces établissements et orienter ainsi leur choix.
Les directeurs des hôpitaux ont accueilli favorablement l'initiative de la compagnie d'assurance générale. C'est vrai tant pour les petits hôpitaux, que, par ex. pour le plus important hôpital du pays, l'hôpital universitaire de Prague-Motol. "Nous n'avons rien à cacher, il n'y a pas de raison de passer sous silence les faits" souligne son directeur, Miroslav Ludvik. D'ores et déjà, d'ailleurs, certains hôpitaux publient sur leurs sites Internet des informations de ce genre. La présente initiative de la VZP n'est pas la première. La compagnie s'est adressée aux hôpitaux publics il y a de cela 3 ans déjà, mais tous n'avaient pas alors répondu à ses questions. Cette fois-ci, elle s'attend à ce que la réaction soit plus favorable.
Les informations sur les hôpitaux seront, en effet, nécessaires pour les patients après l'entrée du pays dans l'Union européenne, quand un espace s'ouvrira alors pour un traitement à l'étranger. Elles seront également nécessaires pour faire aboutir la réforme de la santé publique, réforme qui prévoit, notamment, une réduction, de moitié du nombre d'hôpitaux de soins urgents et l'aménagement des autres en établissements de soins conséquents.