Coup de balai du ministre de la Santé dans les hôpitaux
Le ministre de la Santé, Tomas Julinek, du Parti civique démocrate vient de révoquer les directeurs de trois grands hôpitaux de faculté, deux à Prague et un à Olomouc, dans l'est de la Tchéquie. Quelles sont les raisons de ces révocations et les réactions?
« Ce sont des établissements endettés à long terme, surtout les hôpitaux d'Olomouc et de Vinohrady. J'ai mentionné les près de deux milliards de couronnes versés par l'Etat qui leur permettent de se retrouver avec un bilan positif. Nous ne voulons plus les subventionner ainsi. »
Force est de donner raison au ministre, car sans le règlement des dettes de ces hôpitaux par le Trésor public, ils ne pourraient afficher ce bilan positif. D'un autre côté, pourquoi les directeurs des trois autres hôpitaux les plus endettés n'ont-ils pas été révoqués ? Réponse de Tomas Julinek : « Les directeurs n'occupent leur poste que depuis peu, et nous voulons leur donner une chance ». L'ancien ministre social-démocrate de la Santé, David Rath, considère ces révocations comme une épuration politique. Tomas Julinek réfute une telle interprétation, car le directeur de l'hôpital Thomayer, Petr Maly, est membre du même parti politique que le ministre, le Parti civique démocrate. Par contre, il ne peut nier qu'il place ses pions à des postes importants du secteur de la Santé, au conseil d'administration de la Compagnie générale d'assurance-maladie (VZP) et de huit autres compagnies d'assurance-maladie. Il n'est pas satisfait, non plus, du travail du directeur de la VZP, mais celui-ci est révoqué et nommé par la Chambre des députés. Un fait est certain : tous les ministres, après leur entrée en fonction, s'entourent de personnes sur lesquelles ils peuvent compter. Une réalité reconnue même par les critiques de Tomas Julinek.