Les marionnettes françaises au théâtre Minor à Prague

La Compagnie du Petit Monde

La Compagnie du Petit monde, une troupe de théâtre des marionnettes d'Avoine près de Chinon en France, a présenté, ce lundi, un spectacle au théâtre Minor, à Prague. Les enfants pragois ont pu suivre les aventures de Clopinet, le petit héros de la pièce intitulée Les ailes de courage. Ce spectacle poétique raconte l'histoire d'un enfant chétif et malheureux qui trouve la force dans la nature, pour revenir grandi et indépendant parmi les hommes. La pièce, qui laisse un grand espace à la fantaisie des enfants et des adultes, est basée sur un conte de George Sand. A l'issue de la représentation, Vaclav Richter a posé quelques questions à l'auteur du spectacle et chef de la Compagnie du Petit monde, Marc Brazey.

Qu'est-ce que ce conte peut donner aux enfants actuels, aux enfants de nos jours?

"Un conte, par définition, donne la même chose aux enfants de nos jours qu'aux enfants d'il y a deux siècles, du temps de George Sand ou aux enfants d'il y a deux mille ans, je crois. Il peut leur donner de l'espoir. De la liberté et de l'espoir. L'espoir qu'on peut toujours s'en sortir malgré son handicap, en ce qui concerne Clopinet, malgré un tas de choses dans la vie, malgré des situations qu'amène la vie, il y a toujours de l'espoir il faut toujours se battre, il faut toujours acquérir sa liberté, dans son corps, dans son coeur, dans sa tête. Et, grâce à cela, on devient un homme. C'est le propos."

Est-ce que votre choix était dû, aussi, au fait que l'année 2004 est l'année George Sand?

"Non, pas du tout, puisque l'an 2004 est le bicentenaire de la naissance de George Sand, et nous avons monté ce spectacle en 2001. Donc, c'est un spectacle qui tourne déjà depuis trois ans. "

Quels sont les moyens scéniques que vous avez utilisés pour monter ce spectacle?

"Alors, on y utilise, comme vous avez pu voir, beaucoup de ce qu'on appelle les techniques mixtes. On a une manipulation à vue, on a une manipulation cachée. On fait un peu de théâtre noir, un tout petit peu parce que, à Prague, ils en font beaucoup plus que nous. On a des projections d'images avec un rétroprojecteur, on a des marionnettes à bâton, il y a des marionnettes à tringle, donc il y a beaucoup de techniques différentes."

Vous êtes maintenant en Tchéquie, donc dans un pays où le théâtre de marionnettes a une longue tradition. Est-ce que vous connaissez aussi le théâtre de marionnettes tchèques?

"Je le connais un petit peu par ce que j'ai eu l'occasion de voir des troupes de République tchèque à de grands festivals, comme celui de Charleville-Mézières ou dans d'autres festivals internationaux."

(La version intégrale de cet entretien sera présentée, samedi 6 novembre, dans la rubrique Rencontres littéraires.)