Les problèmes du trafic automobile
Une récente étude effectuée en France, en Autriche et en Suisse a démontré que l'air pollué est à l'origine de 6% de tous les décès dans ces pays. La moitié va directement sur le compte de l'air pollué par le gaz d'échappement. La situation en République tchèque est non moins alarmante. Jaroslava Gissubelova fait le point.
En effet, les prévisions les plus pessimistes des experts en matière de transport, prévoyant une situation critique sur les routes à la fin des vacances, se sont accomplies. Par rapport aux mois d'été, l'intensité du trafic à Prague a augmenté de 10% en septembre. Aux heures de pointe, les carrefours au centre-ville deviennent impénétrables. Les voitures bloquent non seulement le transport en commun, mais elles-mêmes se trouvent paralysées. Pour parcourir 8 kilomètres en ville, il faut compter une heure et demi. Les communications pragoises ne sont pas faites pour un nombre toujours croissant de voitures. La situation est compliquée encore davantage par d'innombrables déviations à cause des réparations des routes, mais aussi, de temps en temps, à cause des accidents comme celui de mercredi après-midi sur le réseau de conduites d'eau, qui a paralysé pendant plusieurs heures le trafic sur la voie principale au centre de Prague. Avec l'arrivée de l'automne, il faut s'attendre au smog dû avant tout à l'automobilisme. Hélas, une grande partie des chauffeurs à Prague sont tout sauf disciplinés et responsables. Ils préfèrent payer une amende que de laisser leur voiture à la maison. La ville se protège contre l'automobilisme aussi par la création de zones piétonnes. Leur nombre se multiplie, de même, hélas, que le nombre de voitures qui y circulent et stationnent. La question qui se pose est de savoir s'il y aurait moins de voitures au cas où le prix des carburants augmenterait. Pour l'instant, les propriétaires des voitures à moteur diesel en particulier attendent avec inquiétude la décision de l'OPEC. Le prix du gas-oil devrait être encore revu à la hausse. Depuis le début de l'année, il a augmenté de 6 couronnes, étant actuellement à 27 couronnes le litre. L'essence 95 sans plomb a augmenté de trois couronnes depuis janvier, pour atteindre une moyenne de 30 couronnes. Alors que l'essence sans plomb pourrait être vendue au début de 2001 au-dessous de 28 couronnes, à condition que le gouvernement n'augmentera pas l'impôt à la consommation, le prix du gas-oil aura tendance à monter. Quant aux chauffeurs qui roulent au gas-oil, ils sont prêt, soit à payer plus, soit à remplacer le gas-oil par le gaz, après une transformation indispensable du moteur, changement assez courant, ces derniers temps. Le prix d'un litre de gaz varie autour de 15 couronnes. Ceci dit, les chauffeurs tchèques sont plutôt prêts à protéger leurs poches que la qualité de l'air.