Les rapports tchéco-cubains - une nouvelle aggravation
L'arrestation de deux ressortissants tchèques à Cuba, vendredi dernier, est un nouvel épisode de la série des incidents qui nuisent, depuis 1990, aux rapports tchéco-cubains. Jaroslava Gissubelova récapitule:
La confrontation est le trait caractéristique des rapports tchéco-cubains depuis l'éclatement des régimes communistes en Europe centrale et orientale. Le respect des droits de l'homme à Cuba demeure la principale pomme de discorde. Un premier conflit grave entre Prague et La Havane s'est produit en été 1990. Un groupe de Cubains réfugiés à l'ambassade tchécoslovaque y a retenu et pris en otage des diplomates tchécoslovaque. Prague a réagi par une diminution de sa représentation au niveau du chargé d'affaires. Une autre raison a été le refus par Cuba de négocier de son endettement. Depuis 1997, les autorités tchèques cherchent à rétablir les rapports au niveau de l'ambassade. Cuba refuse toujours d'accorder son agrément, pour soutien tchèque réitéré aux dissidents. Ce soutien a, effectivement, été exprimé à plusieurs reprises par le président Vaclav Havel, dernièrement en novembre 1999, lorsqu'il a envoyé, avec d'autres anciens dissidents, dont l'ex-président polonais, Lech Walesa, une lettre ouverte à quatre dissidents cubains condamnés à plusieurs années de prison. Le nombre de prisonniers politiques à Cuba est évalué actuellement, par l'un des dissidents cubains les plus connus, Elizard Sanchez, à 300.