Les réactions tchèques aux événements tragiques aux Etats-Unis
Six jours après l'acte terroriste sans précédent aux Etats-Unis, le monde entier s'interroge sur la riposte américaine à attendre. Une question qui demeure au centre de l'intérêt, aussi, en République tchèque. Alena Gebertova pour plus de détails.
« Tout crime doit être puni. Dans ce cas précis, ce sera une punition dure, car elle doit être dure. » Autant de paroles du Président tchèque, Vaclav Havel, prononcées, vendredi, dans une interview télévisée. D'après lui, une telle approche sera dans l'intérêt de l'ensemble de l'humanité. Celle-ci doit montrer qu'il y a des choses que l'on ne saurait tolérer.
A maintes reprises, au cours du week-end écoulé, les représentants tchèques ont confirmé le soutien de la République tchèque d'une éventuelle opération américaine. Ceci dit, Jan Kavan, chef de la diplomatie tchèque, partage l'avis que les Etats-Unis ne demanderont pas à la République tchèque une aide militaire directe.
Les services de sécurité du ministère de la Défense sont en état d'alerte permanent... En cas d'une riposte des Etats-Unis, la situation concernant la sécurité dans le pays risque de changer de fond en comble, explique le ministre Jaroslav Tvrdik. Par ailleurs, une nouvelle session de l'équipe de crise intersectoriel a eu lieu, de nouveau, ce lundi.
Et quelle est la position de l'Eglise catholique, face à l'éventualité d'une riposte militaire américaine ? « Il faut défendre la vie des hommes. Mais, d'un autre côté, il y a des situations où il faut s'opposer à l'agresseur par la force », dit Daniel Herman, porte-parole des évêques tchèques. Or, le récent acte terroriste constitue une telle violation des principes de l'humanité que les Etats-Unis ont le droit et le devoir d'intervenir contre l'agresseur qui a l'intention de tuer.
En ce qui concerne la Banque nationale tchèque, elle ne prépare pas de scénarios de crise. L'économie tchèque est assez forte pour faire front à la situation actuelle, prétendent les responsables de la banque. Jan Kavan pense toutefois que l'on ne peut évaluer les retombées économiques de longue échéance.